La baisse des températures observée depuis plusieurs jours, conjuguée à l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires, relance les interrogations sur le risque de pénurie d’électricité cet hiver.
Depuis plusieurs semaines en effet, 20 des 58 réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt, dont 12 pour des contrôles de sûreté réclamés par l’ASN (autorité de sureté nucléaire) en raison d’anomalies. Dès lors, la production d’électricité est à niveau plus bas que les années précédentes.
Pour chaque degré en mois, la demande augmente
Tant que les températures ne descendent pas trop, la situation est sous contrôle. Mais si l’hiver devait être particulièrement rude, la question des coupures se posera. En effet, plus les températures baissent, plus les Français consomment de l’électricité. Pour chaque degré en moins, la consommation augmente de 2.400 MW. Les chutes de neige précoces observées ce lundi 7 novembre ne sont donc pas rassurantes.
D’autant plus que selon un calcul réalisé par les Echos, se basant sur les données de RTE et EDF, il manquerait à la France 5,7GW d’électricité pour faire face à un pic de consommation équivalent au 8 février 2012 (la demande avait explosé, dépassant les 102 GW).
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Ségolène Royal rassurante
Malgré ces sombres prévisions, le risque de «blackout» n'est pas à l'ordre du jour. Si la production d’électricité par le réseau nucléaire n’était pas suffisante pour répondre à la demande, EDF compenserait ce manque par d’autres sources de production : les centrales hydrauliques et les parcs éoliens. La France serait également en mesure d’importer de l’électricité des pays voisins, notamment l’Allemagne ou l’Espagne.
Vendredi 4 novembre, la ministre de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal se voulait ainsi rassurante, écartant sur Europe 1 tout risque de pénurie.