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Attentat de Nice : ce que l'on sait

Des blessés évacués par les pompiers après l'attaque terroriste le 15 juillet 2016 à Nice [Valery HACHE / AFP] Des blessés évacués par les pompiers après l'attaque terroriste le 15 juillet 2016 à Nice [Valery HACHE / AFP]

Au moins 84 personnes ont été tuées jeudi sur la Promenade des Anglais à Nice par un camion qui a foncé sur la foule, rassemblée pour le feu d'artifice du 14 juillet.

Voici en résumé ce que l'on sait.

Une attaque le soir de la fête nationale

Des policiers devant le camion qui a foncé sur la foule rassemblée sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016 à Nice [VALERY HACHE / AFP]
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Des policiers devant le camion qui a foncé sur la foule rassemblée sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016 à Nice

Vers 23H00, la foule est rassemblée sur la très populaire Promenade des Anglais, à Nice, pour les traditionnelles festivités du 14 juillet. Le feu d'artifice vient de s'achever quand un camion blanc fonce dans la foule. Il renverse sur une distance de 2 kilomètres les personnes se trouvant sur son chemin. "Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu" par les policiers présents sur place, a raconté le sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert.

A lire aussi : En direct : au moins 80 morts à Nice, un conseil de défense et de sécurité vendredi

Aucune prise d'otage n'a suivi l'attaque, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet, infirmant de nombreuses rumeurs qui ont suivi l'attentat.

Un périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place à proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée. La place Masséna était elle aussi inaccessible jeudi peu avant minuit.

Policiers et pompiers sur le lieu de l'attentat le 15 juillet 2016 à Nice [VALERY HACHE / AFP]
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Policiers et pompiers sur le lieu de l'attentat le 15 juillet 2016 à Nice

Vendredi vers 01H00, la police technique et scientifique procédait aux premières investigations sur le camion, immobilisé devant le Palais de la Méditerranée. Ses pneus étaient crevés et la porte passager criblée d'impacts de balles, a constaté un correspondant de l'AFP.

Un bilan "très lourd" encore provisoire

Le bilan de l'attaque s'établissait vers 04H30 à 80 morts dont des enfants, et 18 blessés sont en "urgence absolue", a précisé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Attentat meurtrier à Nice [Sophie HUET-TRUPHEME / AFP]
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Attentat meurtrier à Nice

Parmi les victimes, se trouve un haut responsable de la police aux frontières, a-t-on appris de source policière.

Le Centre hospitalier universitaire de Nice a déclenché le Plan Blanc, avec la mise en place d'une ligne téléphonique pour les familles 04 93 72 22 22. Le plan Orsec nombreuses victimes a lui aussi été activé.

Qui est le tueur ?

A ce stade, on ne connaît pas l'identité du chauffeur. Des papiers d'identité au nom d'un Franco-Tunisien de 31 ans, domicilié à Nice, ont été retrouvés à l'intérieur du camion. L'identification formelle du chauffeur était toujours en cours dans la nuit. Selon une source policière, l'homme figurant sur les papiers est seulement connu pour des faits de droit commun.

Etait-il seul à bord ?

"Des investigations sont menées pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Au moins une arme a été retrouvée à l'intérieur du camion, a précisé une source policière.

Capture d'écran de BFM TV de François Holllande lors de son allocution télévisée prononcée en pleine nuit depuis l'Elysée le 15 juillet 2016 à Paris [GEOFFROY VAN DER HASSELT / BFM TV/AFP]
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Capture d'écran de BFM TV de François Holllande lors de son allocution télévisée prononcée en pleine nuit depuis l'Elysée le 15 juillet 2016 à Paris

La "caractère terroriste" de cette attaque "ne peut être nié", a affirmé le président François Hollande. Vers 01h30, la section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. A 04H00, aucune revendication n'avait été envoyée.

Les investigations sont confiées aux enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoquent les consignes de groupes jihadistes comme Al-Qaïda ou Daesh.

Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de Daesh Abou Mohammed Al-Adnani encourageait ceux qu'il nomme "les soldats du califat" à utiliser n'importe quelle arme disponible. A l'image du jihadiste de Daesh Larossi Aballa, qui avait assassiné avec un couteau le 13 juin un policier et sa femme à leur domicile dans la région parisienne.

Le ministre de l'Intérieur Bernard à son arrivée le 15 juillet 2016 à Nice après l'attaque  [BORIS HORVAT / AFP]
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Le ministre de l'Intérieur Bernard à son arrivée le 15 juillet 2016 à Nice après l'attaque

"Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle", leur disait-il, "débrouillez vous (...) renversez-les avec votre voiture". Le 11 juillet, Bernard Cazeneuve, qui se félicitait d'un Euro-2016 sans incident majeur, avait affirmé que "la menace terroriste demeur(ait), appelant à la vigilance pour la période estivale.

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