En direct
A suivre

Nicolas Hulot, atout des Verts ?

Jean-Christophe Cambadélis, numéro 1 du PS, a récemment dit être prêt «à discuter» avec l'écologiste. [© ERIC PIERMONT / AFP]

A l’approche des élections de 2017, l’ancien présentateur de télévision est cité par plusieurs élus pour représenter un parti qui est affaibli.

Et si c’était lui ? A moins d’un an de la présidentielle, alors que les can­didatures se multiplient à droite comme à gauche, les écologistes sont en difficulté.

Si bien que depuis plusieurs mois, de nombreux élus EELV citent ­Nicolas Hulot pour les représenter, en 2017. Des appels du pied devenus quasi quotidiens. Issu de la société ­civile, l’ancien journaliste pourrait bien devenir la figure incontournable d’un parti en quête de renouveau.

Un écologiste courtisé

Après des années marquées par des scissions internes, EELV, actuellement affaibli, cherche son porte-étendard. Ainsi, David Cormand, secrétaire national du parti, a estimé lundi que Nicolas Hulot était «évidemment un bon candidat». Un avis partagé par l’eurodéputé Yannick Jadot, pour lequel l’entrée en lice de l’ex-présentateur va de soi : «si Hulot n’est pas candidat, il faudra trouver le moyen qu’une candidature écolo incarne bien au-delà d’EELV».

Par le passé, Daniel Cohn-Bendit et Noël Mamère, qui ont réalisé les meilleures performances du courant, se sont prononcés en sa faveur dès février dernier, avant d’être rejoints un mois plus tard par Eva Joly, candidate de 2012. De son côté, Cécile Duflot, pressentie pour 2017, ne s’y oppose pas.

A lire aussi : Hulot appelle à «une trêve politique»

Les Verts ne sont pas les seuls à lui faire les yeux doux. En effet, Jean-Christophe Cambadélis, numéro 1 du PS, a récemment dit être prêt «à discuter» avec lui. Car la force de ­Nicolas Hulot est double. Doté d’une longue ­expérience à la tête de sa fondation ou en tant qu’émissaire pour le climat, l’ex-reporter semble ne plus rien avoir à prouver dans ce domaine.

Mais il a un autre atout, incarnant «quelque chose qui peut dépasser l’écologie», selon David Cormand. Placé parmi les personnalités préférées des Français et sans réelle étiquette politique, il peut s’appuyer sur une forte popularité. Ainsi, selon une récente étude Odoxa pour Le Parisien, il fait bonne ­impression autant à gauche (77 % des sondés) qu’à droite (58 %). L’engouement est tel qu’une pétition lancée en avril en faveur de sa candidature réunissait lundi soir plus de 55 400 signatures.

Un potentiel candidat qui hésite

Quant au principal intéressé, il garde le flou autour de ses intentions, ­démentant dimanche les rumeurs le portant candidat, ou en refusant d’entrer au gouvernement, en février. Dans une interview à Libération, la semaine dernière, l’écologiste a dit qu’il choisirait «une ­option à l’automne et, qui sait, peut-être bien avant».

A lire aussi : Nicolas Hulot n'entrera pas au gouvernement

Une hésitation récurrente, selon Frédéric Dabi, directeur général ­adjoint de l’Ifop : «souvent, Nicolas Hulot a reculé devant l’obstacle». Il a d’ailleurs des raisons d’être prudent. Lorsqu’il s’était lancé, en 2011, son initiative s’était soldée par un échec, lors des primaires d’EELV, face à Eva Joly. Reste à endosser la carrure d’un homme d’Etat. «La popularité n’est pas le potentiel électoral», estime le spécialiste. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités