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Gilles Berhault, président du Comité 21 : "chaque citoyen a un rôle à jouer pour la planète"

Le Comité 21 milite pour la généralisation des éco-quartiers, à l'image de "Smartseille". Le Comité 21 milite pour la généralisation des éco-quartiers, à l'image de "Smartseille".[©EIFFAGE IMMOBILIER MEDITERRANEE GOLEM]

Depuis 21 ans, le Comité 21 réunit des acteurs de tous horizons pour promouvoir le développement durable. 

Des ONG aux entreprises en passant par les collectivités, chacun trouve sa place dans cet écosystème vertueux. Pour son président, Gilles Berhault, la transversalité est en effet un levier essentiel pour la préservation de l’environnement et la transition écologique.  

Lors de sa création il y a 21 ans, quel était l’objectif du Comité 21?

Il a été créé à l’issue du Sommet de la Terre de Rio, en 1992. Pour la première fois, on a pris conscience qu’en matière d’environnement, tout ne se passait pas au niveau des Etats, mais que la société civile et chaque citoyen ont un rôle à jouer pour la planète. C’est pour pouvoir agir ensemble que le Comité 21 existe.

En quoi ce dialogue est-il constructif?

Travailler en réseau permet de croiser les problématiques. Les dérèglements climatiques augmentent la précarité : en matière de santé par exemple, les personnes qui souffrent d’allergies voient leurs symptômes s’aggraver. C’est vrai aussi pour l’emploi. La fin progressive du charbon et des moteurs thermiques va créer autant de métiers qu’elle en fera disparaître. 

Comment votre action s’organise-t-elle sur le terrain?

Nous accompagnons les professionnels pour, entre autres, réduire leur empreinte climatique, grâce aux déplacements plus doux, à un meilleur usage de l’habitat, à une consommation plus responsable…

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Quels sont les prochains défis en terme d’écologie?

Des initiatives locales émergent : écoquartiers, économie collaborative et solidaire, circuits courts… Pour nous, le plus grand défi est leur généralisation.

Comment votre réseau va-t-il s’adapter à ces nouveaux enjeux?

Nous souhaitons mettre en place des Comités 21 régionaux. Nous l’avons fait en Pays-de-Loire il y a cinq ans et cela fonctionne très bien. Il faut créer des alliances au niveau local, cela permet d’aller plus facilement vers les gens, à travers de petites structures. C’est un accélérateur de développement durable.

Craignez-vous que l’on s’intéresse moins à ces questions une fois passé l’effet COP21?

J’ai au contraire  la conviction que les questions climatiques vont rester très présentes. Le réchauffement commence à s’observer sur le terrain, les agriculteurs commencent à s’en rendre compte. Il faut y ajouter la fréquence des catastrophes naturelles. 

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