Avec encore pour toile de fond la contestation contre la loi travail, de nombreuses perturbations sont à prévoir, alors que l’Euro 2016 approche.
Il va falloir s’armer de patience. Comme la précédente, la semaine qui commence ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. En effet, dans un contexte social très tendu, le secteur des transports sera particulièrement perturbé, avec des appels à la grève reconductibles.
Mobilisés à la fois pour des revendications internes et contre la loi travail, les manifestants ne comptent pas relâcher la pression sur le gouvernement, qui, de son côté, cherche toujours une issue à la crise.
Une pression continue
Très touchés la semaine dernière, les carburants à la pompe devraient rencontrer des difficultés. Car, si la situation s’est améliorée ces derniers jours avec le déblocage de la quasi-totalité des dépôts pétroliers, les perturbations perdurent, six des huit raffineries du pays étant toujours à l’arrêt ou au ralenti. Conséquence : de nombreuses stations-service étaient encore en rupture, dimanche, notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Une pagaille qui touchera également le rail. Comme les semaines précédentes, le trafic SNCF sera fortement perturbé à partir de mardi soir. Quatre syndicats représentatifs ont ainsi déposé des préavis de grève, alors que les négociations internes sur le temps de travail des cheminots entrent dans leur phase finale. Une contestation à laquelle s’ajoute celle contre la loi travail.
La pression va ensuite s’accentuer pour les Franciliens dès jeudi sur les lignes de métro et de bus de la RATP, en raison d’un appel à une grève «illimitée», lancé par la CGT. Egalement dans la ligne de mire des manifestants, le retrait du projet de loi El Khomri et la demande de réouverture des négociations salariales annuelles.
S’ajoutera, enfin, à compter de vendredi, la grève des syndicats de l’Aviation civile, jusqu’à dimanche, uniquement pour des revendications internes. De son côté, le SNPL, premier syndicat de pilotes d’Air France, a fait savoir qu’une grève à compter de mercredi était même envisagée. Si les opposants à la loi El Khomri ne devraient pas manifester cette semaine, ils ont déjà fixé leur prochain rassemblement au 14 juin.
L’Euro de football dans le viseur
L’ensemble de ces mouvements, dont la date de fin n’est pas fixée, inquiètent les autorités à moins de deux semaines de l’Euro de football. Un événement qui attirera 2,5 millions de spectateurs de l’Europe entière, qui se déplaceront de ville en ville. Mais les blocages pourraient encore se durcir, le parcours parlementaire de la loi travail devant se poursuivre en juin au Sénat.
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De son côté, le gouvernement refuse de revenir sur le texte. Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, a ainsi misé sur le bon sens des syndicats, assurant ne pas pouvoir croire «qu’ils prennent en otage la France, parce que c’est l’image de la France qui est en cause».