«La révolution des transports est en marche dans la région.» C’est en ces termes que Valérie Pécresse, la présidente de l’Ile-de-France et du Stif, a inauguré lundi, à Paris, la première ligne de bus à passer au 100 % électrique.
Cette dernière, la 341, relie Charles-de-Gaulle Etoile à la Porte de Clignancourt (18e arrondissement), en passant par Levallois (Hauts-de-Seine), Clichy (Haust-de-Seine) et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). La RATP prévoit d’y faire circuler, d’ici à la fin de l’année, vingt-trois bus, baptisés Bluebus. «La transition énergétique est une réalité et nous sommes fiers d’être le premier opérateur au monde à se doter d’une telle flotte», s’est réjouie de son côté Elisabeth Borne, la patronne de la RATP. Vincent Bolloré, le président du Groupe Bolloré, qui a conçu le Bluebus, a quant à lui fait état du «silence avec lequel le véhicule évolue, ce qui représente un réel agrément pour les passagers comme pour les riverains».
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Ces véhicules «made in France», longs de 12 mètres, ont une capacité équivalente à celle d’un bus traditionnel (91 à 101 passagers). Les batteries LMP (Lithium Métal Polymère), propriété du Groupe Bolloré, qui procurent au Bluebus une autonomie de 180 à 250 kilomètres, seront rechargées la nuit au centre bus de Belliard (18e). Ce dernier accueille déjà les Montmartrobus, les micro-bus électriques qui circulent entre la place Pigalle et la mairie du 18e arrondissement.
Un plan courant jusqu'en 2025
La ligne 341 constitue la première étape du plan bus 2025 de la RATP, qui prévoit d’adopter à cette échéance un parc intégralement propre. Les 4 500 véhicules de la Régie rouleront alors à l’électrique (pour 80 % d’entre eux) ou au biogaz (20 %). Au total, 4 500 véhicules sont concernés. Cette première mondiale va par ailleurs être observée de près par l’Union européenne, qui entend s’en servir d’exemple afin de développer les transports électriques en ville.