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Jihad : la filière de Strasbourg face à la justice

Depuis leur interpellation, les suspects ont tenté de minimiser leur rôle. Depuis leur interpellation, les suspects ont tenté de minimiser leur rôle.[© Jean Francois Badias/AP/SIPA]

Le procès de sept individus âgés de 24 à 27 ans, originaires d’Alsace et soupçonnés d'avoir combattu avec Daesh, débute ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Sunommés les "Strasbourgeois", ils sont poursuivis pour «association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme», après un séjour passé en Syrie, de décembre 2013 à avril 2014, auprès des combattants de Daesh. Interpellés peu après leur retour, en mai 2014, les suspects disent avoir fait «de l’humanitaire», ou avoir été «pris au piège» par les jihadistes. Certains nient avoir touché une arme, se contentant de "faire la cuisine" et le "ménage", ou d'"acheter des bonbons aux enfants".

D'autres admettent avoir tiré à la kalachnikov, mais seulement pour s'entraîner, et pas plus de deux coups. Cette version du périple à visée "humanitaire" est toutefois mise à mal par des photographies qui montrent certains des Strasbourgeois porteurs de treillis et d'armes.

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L’un deux est le propre frère de Foued Mohamed-Aggad, l’un des trois kamikazes du Bataclan. Il apparaît sur des clichés, souriant et brandissant une kalachnikov - "pas chargée", selon lui - ou un couteau - qui "ne coupait pas du tout", a-t-il dit aux enquêteurs. Cette mise en scène, il assure qu'il s'y est pliée sous la contrainte - "ce n'est pas le club Dorothée là-bas", a-t-il assuré lors d'une audition, pour décrire le climat de suspicion et de menace régnant dans les rangs des jihadistes en Syrie.

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