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Sondage exclusif : 6 Français sur 10 estiment que les centrales nucléaires du pays sont sûres

La sécurité des installations françaises inquiètent davantage les femmes que les hommes. La sécurité des installations françaises inquiètent davantage les femmes que les hommes.[©M.FOURMY / SIPA]

Les catastrophes du passé n’ont pas entamé leur confiance, puisqu'une majorité (60 %) de Français juge que, par rapport à l’éventualité d’un ­accident nucléaire semblable à Tchernobyl et Fukushima, les centrales françaises sont aujourd’hui sûres, selon un sondage exclusif de l’Institut CSA pour Direct Matin.

Une ­partie de la population estime même que les installations de l’Hexagone sont «tout à fait» sécurisées. «Ce résultat montre qu’il y a eu une prise de conscience des dangers potentiels et du fait que le risque zéro n’existe pas. Les Français perçoivent que les auto­rités ont pris les choses en main», ­explique Quentin ­Llewellyn, directeur d’études au pôle Society de CSA.

Les femmes très prudentes

Malgré cette confiance globale, des différences existent au sein de la population. Les hommes sont ainsi bien plus rassurés (73 %) que les femmes (49 %). Ils peuvent être «plus sensibles à l’aspect positif du nucléaire, la performance énergétique, le côté fleuron industriel», ajoute Quentin Llewellyn. Tandis que d’un point de vue féminin, la prudence perdure, «sans doute engendrée par les images d’enfants meurtris après Tchernobyl».

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Concernant l’âge, les anciennes générations font davantage confiance que les autres (63 % des 65 ans et plus, contre 60 % des 25-34 ans et 56 % des 18-24 ans). Les seniors ont en effet été marqués, dans leur jeunesse, par l’avènement du nucléaire et son développement industriel, alors que les jeunes y sont moins attachés, étant davantage imprégnés de la culture «développement durable».

Enfin, parmi les catégories socioprofessionnelles, les cadres, professions libérales et chefs d’entreprise (65 %) sont bien plus rassurés que les ouvriers (60 %). Une différence qui s’explique notamment par le niveau des connaissances acquises sur le sujet. «Les personnes les plus diplômées sont le plus souvent les mieux renseignées dans ce genre de domaines techniques», explique Quentin Llewellyn. Elles connaissent donc davantage les mesures de sécurité draconiennes mises en place dans les centrales. 

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