Face à un banc des prévenus déserté par Jean-Marie Le Pen, le parquet a requis mercredi soir une amende d'au moins 30.000 euros contre le cofondateur du FN, jugé pour avoir de nouveau qualifié les chambres à gaz de "détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Poursuivi pour contestation de crime contre l'Humanité, l'ex-président du parti d'extrême droite a invoqué par la voix de son avocat son immunité de député européen.
Il a déjà été condamné à deux reprises, au civil, par la justice française pour ces propos, tenus pour la première fois en 1987.
Condamnés par sa fille Marine qui lui a succédé à la tête du FN, ces propos, entre autres, avaient entraîné la suspension - ensuite annulée par la justice - de Jean-Marie Le Pen du parti qu'il a longtemps incarné, puis son exclusion.
Le 2 avril 2015, au journaliste Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait s'il regrettait d'avoir qualifié les chambres à gaz de "détail", Jean-Marie Le Pen avait répondu: "Pas du tout. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz".