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Gare aux escrocs qui piègent les pompes à essence pour recopier les cartes bancaires

Hautement fréquentées, les stations-service constituent un lieu de prédilection pour les arnaques à la carte bancaire. Photo d'illustration. [Philippe Huguen / AFP]

Les escrocs n'hésitent pas à installer aux pompes à essence des dispositifs permettant de recopier les cartes bancaires. Un phénomène qui inquiète les autorités, mais reste difficile à quantifier.  

Hautement fréquentées, les stations-service constituent un lieu de prédilection pour les malfaiteurs. Leur but : récupérer illégalement, à l'insu des utilisateurs venus faire leur plein, les données de la piste magnétique contenues sur leur carte de paiement, lorsqu'elle celle-ci est insérée dans le dispositif de lecture.

Ils utilisent pour cela un skimmer, une pièce miniature recouvrant discrètement la fente d'entrée des cartes de paiement qui se trouve à la pompe. Le skimmer prélève les informations contenues sur la piste magnétique de la carte. Une réglette équipée d'une micro-caméra et collée à la pompe complète le dispositif. Elle permet d’obtenir le code secret de l'utilisateur.

Les escrocs réencodent ensuite les données recueillies sur des cartes vierges qu'ils utilisent illégalement, notamment pour des achats sur Internet.

Une arnaque difficile à évaluer 

Cette fraude élaborée se développe depuis le début des années 2010. Il reste toutefois impossible de connaître avec précision l’ampleur du préjudice. Les banques n’ont en effet pas l'obligation de demander à leurs clients un dépôt de plainte pour les sommes escroquées par fraude, contrairement aux cas de vols de carte.

Cette technique comporte néanmoins un point faible : les escrocs doivent être présents lors de la pose et du retrait de leur matériel furtif. La vidéosurveillance, se développant rapidement, pourrait ainsi freiner le phénomène.

Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 905 600 cartes bancaires ont été piratées en 2014. Ce chiffre était de 718 000 deux ans plus tôt, et de 500 000 en 2010.

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