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Viols à Paris : une fois sur deux la victime connaît son agresseur

La palais de Justice, à Paris. Les quartiers où le taux de viol est le plus élevé sont les Ier, IXème et Xème arrondissements. [LOIC VENANCE / AFP]

Profils des victimes et de leurs agresseurs, quartier les plus touchés ou encore les différents moyens de soumission utilisés : l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP) a publié, le 22 janvier 2016, la première étude sur les viols commis à Paris. 

Un rapport qui écarte certaines idées reçues. Lorsque l’on parle de viol, on imagine souvent une jeune femme seule, agressée par un inconnu dans la rue. La réalité est plus contrastée. L'étude indique que dans les faits, une fois sur deux la victime connaît son agresseur : un conjoint, un ex, un ami, ou une simple connaissance. 

Autre enseignement : les trois-quarts des agressions ont lieu dans des lieux privés tels qu’un appartement ou une voiture. Seule une agression sur quatre a lieu dans un espace public comme un square ou un parking. Cela se passe plus fréquemment la nuit et pendant le week-end. Janvier et septembre sont les deux mois de l’année où les viols sont les plus fréquents. 

Les Ier, IXe et Xe arrondissements sont les plus touchés 

Le rapport indique également que 50% des victimes recensées étaient intoxiquées au moment du viol, dont 87% à cause de l’alcool, 6% en raison d’une prise de stupéfiants et 7% pour une consommation d’alcool accompagnée de stupéfiants. À Paris, les quartiers où le taux de viol sur majeur pour 100 000 habitants est le plus élevé sont les Ier, IXe et Xe arrondissements. La menace suffit généralement au violeur pour contraindre sa victime. 

L'étude dresse également un profil général des victimes et de leurs bourreaux. Ainsi, 93% des personnes agressées sexuellement sont des femmes âgées de 30 ans. Les violeurs sont toujours des hommes âgés de 34 ans en moyenne et de nationalité française dans 48% des cas. Dans un communiqué, l'association Osez le féminisme précise que «moins de 10% des femmes ayant été violées parviennent à porter plainte».

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