C’est l’incendie le plus meurtrier dans la capitale depuis la Libération. Le drame de l’hôtel Paris-Opéra, qui avait fait 24 morts, dont 11 enfants, en avril 2005, est jugé ce mardi.
La cour d’appel de Paris doit rendre son arrêt concernant la responsabilité pénale d’une femme d’une trentaine d’années ayant reconnu être à l’origine du sinistre. Le soir des faits, elle avait quitté l’établissement énervée par son ami, veilleur de nuit, parce que celui-ci ne lui prêtait pas attention et préférait boire et prendre de la cocaïne avec des clients. En partant, elle avait alors jeté des vêtements sur des bougies disposées sur le sol, ce qui a embrasé le bâtiment par la suite.
«Un geste de colère irréfléchi»
La femme, décrite par un expert comme «légèrement immature, étourdie et maladroite», se défend de tout acte volontaire et a plaidé «un geste de colère irréfléchi». Le parquet a requis trois ans d’emprisonnement, dont un avec sursis, à son encontre. En première instance il y a deux ans, elle avait été condamnée à trois ans de prison ferme en première instance, pour homicides et blessures involontaires.