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Entre sécurité renforcée et message d'espoir, un Noël particulier

Une voiture de police devant la basilique du Sacré Cœur, à Paris. Une voiture de police devant la basilique du Sacré Cœur, à Paris.[PATRICK KOVARIK / AFP ]

Un mois après les attentats, les cérémonies de la Nativité vont faire l’objet d’une vigilance accrue et seront l’occasion de prôner la paix.

C’est l’une des dernières fêtes chrétiennes encore massivement célébrées en France. Jeudi 24 décembre au soir, catholiques, protestants et orthodoxes de tout le pays assisteront, pour Noël, à la cérémonie de la Nativité, qui commémore la naissance de Jésus.

Une date qui prend cette année une dimension particulière, un mois après les attentats les plus meurtriers qu’ait connus la France, et alors que les chrétiens du monde entier sont menacés par les terroristes. Dans son communiqué revendiquant les attaques de Paris, Daesh avait en effet décrit l’Hexagone comme portant "la bannière de la croix en Europe". C’est donc dans la plus grande vigilance que les chrétiens se préparent à se réunir.

Une sécurité maximale

Contrôle visuel aux entrées des lieux de culte, ouverture des vestes et des manteaux, signalement de tout comportement inhabituel… Des recommandations ont été transmises aux préfectures et aux paroisses par le ministère de l’Intérieur pour renforcer la sécurité des fidèles. Il s’agit des mêmes mesures que celles mises en œuvre en avril, après l’attentat déjoué contre une église à Villejuif (Val-de-Marne).

Quelque 140 lieux de culte ont aussi été signalés comme très exposés (Notre-Dame de Paris, Sacré-Cœur, le sanctuaire de Lourdes…) et feront l’objet d’une vigilance particulière. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a notamment évoqué, ce mardi 22 décembre, la mise en place de gardes statiques et de patrouilles dynamiques. Mais il a en outre rappelé que des mesures devraient être prises par les institutions religieuses elles-mêmes, pour garantir la sécurité des 45 000 églises catholiques, 4 000 temples protestants et 150 édifices orthodoxes du pays.

Des précautions d’autant plus nécessaires que l’affluence s’annonce importante. «Après les attentats, les messes dominicales étaient particulièrement suivies», explique Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France.

Un message d’espérance

Derrière cette mobilisation, un désir de se retrouver, de renouer avec la spiritualité. «Après ces événements tragiques, les gens ont eu besoin de se réunir pour prier, pour réfléchir au sens qu’ils veulent donner à leur vie», ajoute Olivier Ribadeau Dumas. Un réflexe de rassemblement communautaire qui doit, selon les responsables catholiques, donner lieu à un message d’ouverture et de refus de la peur.

L’archevêque de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard, a ainsi appelé à vivre «une opération portes ouvertes» à Noël. Car «quand on n’ouvre pas la porte de sa vie, c’est signe de faiblesse, de fragilité, de peur devant l’avenir», explique-t-il. «Le message de Noël est avant tout le message de la paix», souligne de son côté Olivier Ribadeau Dumas.

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