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Parisot défend le nouveau patron de Sanofi

L'ancienne présidente du Medef Laurence Parisot, le 3 juillet 2013 à Paris. [Eric Piermont/AFP/Archives]

L'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mardi que le groupe pharmaceutique Sanofi méritait "plutôt" des félicitations pour avoir "réussi à convaincre" Olivier Brandicourt "de revenir en France", alors que le "bonus de bienvenue" du nouveau patron de ce laboratoire suscite la critique.

 

Estimant sur Europe 1 que le conseil d'administration de Sanofi "a tout fait pour garder Sanofi en France", notamment en évinçant l'ancien directeur général qui souhaitait "emmener le siège de Sanofi aux Etats-Unis", Mme Parisot a déclaré: "[le conseil d'administration] va chercher un des plus grands talents au monde dans ce secteur-là. Je crois qu'on devrait plutôt leur dire bravo, vous avez réussi à convaincre ce capitaine d'industrie à revenir chez nous".

Interrogée sur la prime de bienvenue du nouveau PDG du groupe, qui pourrait atteindre 4 millions d'euros, l'ancienne présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef) a souligné que "le monde des laboratoires pharmaceutiques est tout à fait spécifique. Les dirigeants capables de comprendre à la fois la médecine, la pharmacologie et le management de très grandes entreprises est un monde très restreint".

 

Déjà 9 millions d'euros d'acquis

"Olivier Brandicourt était dirigeant de toute la branche pharmaceutique de Bayer, un des plus grands groupes mondiaux. Il était très bien chez Bayer. Il n'était pas simplement promis à un grand avenir, il l'avait là, son grand avenir".

"On ne lui promet pas cette somme d'argent, il avait déjà cette somme d'argent chez Bayer (...) en termes de stock-options à venir, de rémunération variable à venir, mais dont il était certain de bénéficier compte tenu des résultats exceptionnels qu'il avait chez Bayer. Autrement dit, il avait déjà comme acquis plus de 4 millions, si j'ai bien compris, près de 9 millions", a estimé Mme Parisot.

 

Un bonus qui indigne exécutif et syndicats

Le groupe et son nouveau patron doivent-il renoncer à cette prime ? "C'est à ce nouveau directeur général et au président de Sanofi de juger la situation", a-t-elle répondu.

L'annonce d'un "bonus de bienvenue" du nouveau patron de Sanofi a indigné lundi exécutif et syndicats, la presse évoquant pour sa part mardi une "pilule amère" pour les salariés de ce géant de l'industrie pharmaceutique.

 

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