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Immigration : que se passe t-il à Calais ?

Des migrants attendant un possible départ de Calais.[Denis Charlet / AFP/Archives]

Marine Le Pen, la présidente du Front National, était en déplacement vendredi à Calais "pour y évoquer la situation très grave que connait la ville". Entre le 20 et le 22 octobre, Calais a connu de violents affrontements entre migrants, forces de l'ordre et routiers.

 

Les tensions accumulées, suite à l’afflux croissant de migrants à Calais ont fini par exploser de lundi à mercredi. Les candidats à l'émigration au Royaume-Uni ont ralenti la circulation, agressé des routiers, cherchant à monter de force dans leurs camions à destination du Royaume-Uni.

Clandestins et forces de l’ordre se sont affrontés deux jours durant, tandis que des affrontements nocturnes à l'intérieur même des groupes de migrants, comme entre Ethiopiens et Erythréens, étaient relevés. La mort d'une jeune femme, victime d'un accident de la circulation a en outre attisé les tensions.

 

 

L’Etat en porte-à-faux

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a réagi en déployant des renforts : 100 policiers au total, dont 70 en permanence sur le port et 30 dans la ville.

Il a aussi évoqué l’ouverture d’un accueil de jour proche de la zone des Dunes (où se situent de nombreux campements de fortune), dans un entretien à La Voix du Nord. Cet accueil n’existera cependant "pas avant un mois".

L’opposition n’a pas tardé à réagir. Marine Le Pen a dénoncé vendredi "le laxisme de l’Etat", dans un discours sur le parking de l’hôtel de ville.

 

 

Une situation pérenne ?

Le nombre de migrants à Calais ne cesse pas de croître. Il y aurait en permanence entre 1.500 et 2.500 migrants candidats au transit  – que l’on prenne les chiffres de la préfecture ou ceux du syndicat SGP-police, cités par Le Monde - soit au moins une hausse de 50% en quelques mois.

Les Calaisiens n’hésitent dorénavant plus à montrer leur colère, depuis plusieurs mois déjà, inquiets pour leur sécurité tandis que le Royaume-Uni tient le sujet à distance. Le gouvernement britannique se contentera d'apporter un financement de 5 millions d’euros par an pendant trois ans pour aider à la sécurisation du port. 

 

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