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Décès par asphyxie d'un Algérien en cours d'expulsion

Un convoi policier transportant des migrants vers l'aéroport Charles-de-Gaulle, pour être expulsés de France le 15 décembre 2009 [Mehdi Fedouach / AFP/Archives] Un convoi policier transportant des migrants vers l'aéroport Charles-de-Gaulle, pour être expulsés de France le 15 décembre 2009 [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]

Le ressortissant algérien qui devait prendre l'avion à l'aéroport parisien de Roissy pour être expulsé de France est décédé jeudi suite à une "asphyxie", et non une crise cardiaque comme indiqué initialement, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Bobigny.

 

"Selon les premiers résultats de l'autopsie, la mort été provoquée par une asphyxie due à une régurgitation gastrique", a déclaré à l'AFP un porte-parole du parquet, confirmant une information du journal Le Monde.

Vendredi, une source policière avait indiqué que cet homme de 51 ans, qui faisait l'objet d'un arrêté ministériel d'expulsion en date du 12 août, était "décédé d'une crise cardiaque, malgré les secours prodigués".

Parti à bord d'un fourgon peu avant 19H00 du Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne), sous escorte policière, la victime avait "fait un malaise dans le fourgon en arrivant à l'aéroport de Roissy" où il devait embarquer dans un vol en direction de l'Algérie, avait expliqué cette source.

Quelques jours plus tôt, le 16 août, ce quinquagénaire, plusieurs fois condamné en France pour des faits de vols et escroqueries ainsi que des violences, s'était très violemment opposé à une première tentative d'expulsion et avait dû être reconduit au CRA de Vincennes.

Selon son avocat Me Sohil Boudjellal, le contexte était "extrêmement tendu" jeudi. "Il ne voulait pas se faire expulser, car toutes les voies de recours n'avaient pas été épuisées", a-t-il déclaré à l'AFP. "Il a été pris par la force. Il a probablement dû se débattre", a-t-il estimé.

Vendredi, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire". Estimant qu'il s'agit d'un décès "a priori accidentel", il a chargé un juge d'instruction de mener l'ensemble des investigations.

En parallèle, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a été saisie d'une enquête dès jeudi soir.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a souhaité "que l'enquête judiciaire permette de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès dramatique".

 

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