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Deux campements roms démantelés sur la route du Tour de France

Un policier devant un campement de roms évacué le 27 novembre 2013 à Saint-Ouen  [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Un policier devant un campement de roms évacué le 27 novembre 2013 à Saint-Ouen [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Deux campements roms ayant accueilli jusqu'à 50 personnes ont été démantelés jeudi matin à Bondoufle (Essonne) sur le parcours où doit passer le Tour de France dimanche, a-t-on appris de sources concordantes.

Un arrêté municipal daté du 22 juillet, consulté par l'AFP, invoque notamment pour justifier ce démantèlement "le passage du Tour de France" dimanche sur la route près de laquelle s'étaient installés les Roms, le long de l'ancien hippodrome, "et donc des risques pour la sécurité".

Selon Nicole Brulais, de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms, présente sur place, il restait encore "une trentaine de personnes" jeudi matin "dont de nombreux enfants".

"Aucune nuitée d'hôtel n'a été prévue pour eux", a-t-elle affirmé à l'AFP.

Dans un communiqué, le Secours Catholique explique avoir "reçu l'assurance du maire de Bondoufle, en janvier dernier, qu’aucune action ne serait intentée contre les familles roms si le bidonville ne grossissait pas, s'il était bien entretenu et si une collaboration s'instaurait entre les familles, les services sociaux et le Secours Catholique".

"Toutes ces conditions ont bien été remplies", ajoute l'association, qui juge l'expulsion "humainement inacceptable, économiquement absurde et politiquement incompréhensible".

"Je n'ai jamais promis cela", a assuré auprès de l'AFP Jean Hart, le maire sans étiquette de la commune. "J'ai dit cela pour une seule famille, d'une dizaine de personnes, qui est là depuis dix mois", a-t-il ajouté, expliquant que la municipalité continuerait à la suivre.

Quant au passage du Tour de France dimanche, il assure que "c'est un hasard".

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