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Besançon : un jeune homme aux assises pour torture et tentative de meurtre

Le Palais de Justice de Besançon [Stephane Dondicol / AFP/Archives] Le Palais de Justice de Besançon [Stephane Dondicol / AFP/Archives]

Le procès de Jonathan Fragnière, 26 ans, accusé d'avoir tenté de tuer son ami et de l'avoir torturé et menacé moyennant tesson de bouteille, hachoir et tronçonneuse, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises du Doubs à Besançon.

 

L'accusé comparaît jusqu'à mercredi pour "tentative de meurtre précédée d'actes de torture et de barbarie". Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.

"Oui j'ai commis des violences, mais je n'avais aucune intention de lui donner la mort. Je ne voulais pas qu'il se retrouve dans cet état", a-t-il dit à la barre du tribunal, expliquant qu'il avait demandé à la victime de venir chez lui pour mettre un terme à leur relation.

La cour d'assises devra notamment tenter de comprendre pourquoi l'accusé s'est ainsi déchaîné sur ce jeune homosexuel de 24 ans qu'il fréquentait depuis plusieurs années, et avec lequel il avait eu des relations sexuelles consenties par le passé. La victime a dit qu'ils entretenaient une relation amoureuse, ce que nie l'accusé qui a affirmé aux enquêteurs être hétérosexuel.

Le soir du 3 juillet 2012, dans son appartement de Tarcenay, près de Besançon, cet apprenti-cuisinier en état d'ébriété avait ordonné à son ami de se déshabiller avant de le rouer de coups et de lui infliger des brûlures avec un briquet.

Il s'était ensuite emparé d'un tesson de bouteille pour lacérer le jeune homme et d'un hachoir à viande pour le frapper au front. Avant de saisir un couteau et frapper la victime à l'abdomen, un coup qui aurait pu être fatal selon le médecin légiste.

L'agresseur a aussi menacé le jeune homme de le tuer et de le "découper en morceaux" en approchant une tronçonneuse allumée près de son visage.

Ces actes de torture ont duré plusieurs heures, pendant lesquelles il a aussi appelé la sœur de la victime, en lui indiquant que si elle "payait de sa personne", il ne tuerait pas son frère.

La jeune femme avait prévenu la gendarmerie qui était intervenue vers 3H45 du matin pour interpeller l'apprenti, découvrant la victime dans une mare de sang.

L'accusé avait également volé l'argent de la victime et lui avait fait signer un engagement de vente de son scooter.

"Il a demandé à mon client de venir chez lui avec une idée bien précise, celle de le tuer. Si sa sœur n'était pas intervenue, il ne serait pas là aujourd'hui", a affirmé à l'AFP l'avocat de la victime, Me Jean-Paul Lorach.

Les avocats de l'accusé, Me Randall Schwerdorffer et Me Fabienne Terryn, ont l'intention de contester cette intention homicide prêtée à leur client, "très perturbé", disent-ils, par une relation homosexuelle "acceptée dans un contexte d'importante alcoolisation".

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