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Mortalité routière : un mois de mai inquiétant

La mortalité routière ne connaît pas le répit espéré. La mortalité routière ne connaît pas le répit espéré.[Philippe Huguen / AFP/Archives]

La hausse de la mortalité routière s'est poursuivie en mai. Un rebond prolongé qui inquiète.
 

Le temps passe et ce qui pouvait passer pour une piqûre de rappel est devenu une tendance préoccupante.

Le nombre de personnes tuées sur les routes françaises au mois de mai (258) est en augmentation de 15,2% par rapport à la même période l’an dernier (224), selon les chiffres transmis mercredi par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). S'y ajoute la hausse du nombre d'accidents corporels (+ 8,9 %), de personnes blessées, + 9,9 %) et de personnes hospitalisées (+ 20,2 %).

Cette hausse de la mortalité n’est pas isolée, puisqu’elle fait suite à celles déjà enregistrées en avril (255 morts, + 8,1%) et en mars (256 morts, + 28%) derniers. L’année 2013 avait été particulièrement encourageante en la matière (3 250 tués, baisse record de 11%), tout comme le début 2014, mais les feux sont désormais bel et bien passés au rouge. L'amélioration observée depuis de nombreuses années sur le bitume est donc des plus fragiles, et la volonté affichée par Manuel Valls de passer sous la barre des 2 000 morts par an d'ici à 2020 s'éloigne, au moins pour un temps.
 

Et voilà l'été qui arrive...

Pointant du doigt des accidents «particulièrement violents»  et des «comportements inadaptés» sur la route pour expliquer cette nouvelle hausse de mai, la Sécurité routière voit venir à l’horizon les vacances d’été. Elle appelle donc les automobilistes à la plus grande prudence et prévient : les contrôles des forces de l’ordre seront «renforcés» pour dissuader d’éventuels écarts.

Un avertissement qui intervient alors que l’expérimentation prochaine d’une baisse des limitations de vitesse à 80 km/h, au lieu de 90 km/h, a été annoncée cette semaine par le gouvernement. L'idée, soutenue par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a l'appui des spécialistes de la sécurité routière (elle permettrait selon les estimations d'épargner plusieurs centaines de vies par an).

Mais les associations d'automobilistes veulent aller dans une autre direction, souhaitant en finir avec le "tout répressif". Selon elles, l'amélioration des infrastructure de la route et la meilleure formation des conducteurs donneraient de bien meilleurs résultats. 

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