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Patrick Jarry : "Le sport redynamise Nanterre"

Pour le maire de Nanterre, Patrick Jarry (Gauche citoyenne), la réussite de la JSF, c’est d’abord celle d’une équipe de quartier. Pour le maire de Nanterre, Patrick Jarry (Gauche citoyenne), la réussite de la JSF, c’est d’abord celle d’une équipe de quartier.[Mickael Sizine / Direct Matin]

Nanterre n’a pas attendu le Mondial pour vibrer. La passion sportive anime la ville depuis des années.

 

Symbole de cet engouement, son équipe de basket, la Jeunesse sportive des Fontenelles (JSF) Nanterre, a été sacrée championne de France en 2013 et a remporté la Coupe de France il y a quelques semaines. Un succès, parmi de nombreux autres, qui apporte beaucoup à la commune, selon le maire Patrick Jarry (Gauche citoyenne).

 

Quel impact ont les résultats de la JSF sur la vie de la commune ?

Cela prouve qu’à Nanterre, il y a un droit à la réussite pour tout le monde. Le sport, et particulièrement le basket, redynamise la ville. Le tout sans changer son identité, car la JSF est restée à l’écart du sport business. On ne peut pas être joueur pro à Nanterre comme dans d’autres villes. Les gens ont besoin de proximité.

 

Vous venez de lancer une exposition photo sur le monde amateur. Que montre-t-elle ?

Nous voulons rendre hommage à la pratique en amateur, qui a pour nous autant d’importance que le sport professionnel. On présente ainsi le sport dans toute son humanité, toute sa beauté. Il ne faut pas oublier que la réussite de la JSF, c’est d’abord celle d’une équipe de quartier, qui à force de travail et d’abnégation a rejoint l’élite au rythme de dix montées en quinze ans. C’est un exemple pour tout le monde ici, et la mairie doit s’appuyer sur ce succès pour soutenir tous les autres sports.

 

Comment cela se traduit dans la politique locale ?

Des rencontres sont régulièrement organisées dans des écoles et dans certains quartiers. Les joueurs de la JSF entretiennent donc une relation très particulière avec les habitants, qui se mobilisent lors des matchs. Les rencontres sportives sont d’ailleurs des moments privilégiés pour tisser des liens entre la ville, les habitants et les entreprises. Cela redynamise la ville dans ses relations, ses connexions… C’est un accélérateur de développement et d’attractivité.

 

Comme l’Arena 92, le futur stade des rugbymen du Racing ?

Ce projet sportif va en effet contribuer au rayonnement de Nanterre. Grâce au sport, la ville se fait la ville se fait mieux connaître. Elle montre qu'elle dispose de nombreux atouts et qu’elle devra compter dans la construction du Grand Paris. C’est important car la métropole n’a pas d’avenir si elle ne regarde pas les territoires de banlieue avec un œil neuf.

 

L’Arena 92 est aussi un vaste de projet urbain…

Cette nouvelle enceinte [dont la construction sera achevée fin 2016, ndlr] va apporter plus que du sport à la ville. Ce sera la rotule manquante entre la commune, l’université et La Défense. La première liaison à pied entre la ville et le quartier d’affaire depuis 1958 ! Je suis sûr qu’à l’avenir, avec l’Arena 92, les gens qui travaillent à la Défense viendront se balader sur l’axe Seine-Arche.

 

Cela va-t-il aussi contribuer à changer l’image de Nanterre ?

Nous ne sommes pas à la recherche d’une image magnifiée. Nous voulons que notre ville soit mieux reconnue pour ce qu’elle est, en gardant son âme et son histoire. Le projet que porte Nanterre est de se développer en restant nous-mêmes. Et le sport vient accompagner cette démarche.

 

Que prévoit Nanterre pour suivre le mondial au Brésil ?

Au fur et à mesure que la Coupe du monde va monter en intensité, la mobilisation populaire va se faire de plus en plus grande. Nous organiseront bien sûr de nombreux événements pour suivre les matchs de l’équipe de France, mais pas seulement. Il y a aussi le Portugal, l’Espagne, l'Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire… La Coupe du monde est un bel événement rassembleur pour une ville-monde comme Nanterre.

 

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