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Meurtre à Toulouse : un suspect remis en liberté pour vice de procédure

Photo prise le 17 octobre 2011 au Palais de justice de Paris d'un relief représentant le blason de la justice et sa balance [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Photo prise le 17 octobre 2011 au Palais de justice de Paris d'un relief représentant le blason de la justice et sa balance [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Un suspect mis en cause dans le meurtre d'un jeune homme tué pour un motif dérisoire à Toulouse vient d'être remis en liberté à la suite d'un vice de procédure après trois semaines de détention, a-t-on appris mercredi auprès de son avocate.

 

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a laissé passer la date avant laquelle elle devait se prononcer sur une demande de remise en liberté présentée par les avocats de John A., a indiqué Me Stéphanie Boscari, l'un des conseils du mis en cause.

A 24 heures près, John A., 23 ans, est donc ressorti libre de prison en début de semaine, sans contrôle judiciaire. Il ne peut plus retourner en prison dans ce dosssier et comparaîtra libre à un éventuel procès, a dit son avocate. Il est le deuxième mis en cause à recouvrer la liberté dans cette affaire qui a suscité un vif émoi à Toulouse.

John A. est l'un des trois jeunes mis en examen et écroués dans la nuit du 12 au 13 mai pour meurtre et tentatives de meurtres après la mort de Quentin Fisset-Bonfanti dans la nuit du 10 au 11 mai. Le jeune homme qui sortait d'une soirée d'anniversaire dans un bar-restaurant latino a été tué à coups de couteau au cours d'une bagarre qui pourrait avoir éclaté pour un simple scooter renversé.

L'enquête doit établir le rôle des différents protagonistes. John A., décrit par son avocate comme un jeune homme socialement et professionnellement intégré et n'ayant jamais eu affaire à la justice, dit depuis le début n'avoir rien fait, même s'il était présent sur les lieux.

Lors de l'audience devant la chambre de l'instruction, les avocats de John A. ont plaidé le doute et l'absence de preuves contre leur client. Dans son arrêt rendu lundi, la chambre a jugé suffisantes les charges pesant sur lui. Le même jour, elle a permis la remise en liberté d'un second suspect, qui pourrait avoir joué un rôle moindre.

Mais, en ce qui concerne John A., elle "a statué 24 heures plus tard qu'elle n'aurait dû faire au regard du code de procédure pénale, c'était imparable", a rapporté Me Boscari: la chambre, saisie le 12 mai, avait jusqu'au vendredi 30 pour se prononcer, compte tenu du jeudi férié de l'Ascension. Elle s'est prononcée le 2 juin.

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