En direct
A suivre

L'ambassadeur de France en Andorre démissionne: M. Kedadouche dénonce des discriminations raciales

Le ministère des Affaires étrangères, à Paris [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives] Le ministère des Affaires étrangères, à Paris [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]

L'ambassadeur de France en principauté d'Andorre, Zair Kedadouche, a démissionné de son poste en se disant victime de discriminations raciales au sein du ministère des Affaires étrangères, des accusations rejetées mardi par le Quai d'Orsay.

"C'est au ministère des Affaires étrangères que j'ai rencontré le racisme le plus abject et ressenti l'humiliation de ne pas faire partie de la même classe sociale", écrit l'ex-ambassadeur et ancien footballeur dans une lettre de démission adressée au président François Hollande, datée du 5 mars 2014 et rendue publique mardi.

L'ancien diplomate y explique s'être vu refuser des affectations en raison de son nom, avoir subi des humiliations de ses collègues et avoir dû supporter des différences de traitement. "Certains dirigeants du Quai d'Orsay considèrent mon origine et mon nom comme un handicap", affirme-t-il.

Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole du ministère, Romain Nadal, a jugé "inacceptables" les attaques de l'ancien diplomate.

Zaïr Kedadouche (G), avec le candidat UMP à la présidence de l'Ile-de-France, Jean-François Copé (C), le 11 mars 2004 dans un café à Paris, dans le cadre de la campagne pour les élections régionales [Mehdi Fedouach / AFP]
Photo
ci-dessus
Zaïr Kedadouche (G), avec le candidat UMP à la présidence de l'Ile-de-France, Jean-François Copé (C), le 11 mars 2004 dans un café à Paris, dans le cadre de la campagne pour les élections régionales

"Les accusations graves de racisme et de discrimination portées par M. Kedadouche à l'encontre du ministère n'ont aucun fondement et sont inacceptables. Les inspections et évaluations menées régulièrement ne les ont jamais étayées", a-t-il dit. Selon lui, dans son dialogue régulier avec l'administration lors des diverses inspections, M. Kedadouche n'a jamais fait état de ces discriminations.

Dans sa lettre, Zair Kedadouche, qui avait été nommé en 2008 consul général de France en Belgique, affirme avoir saisi le Défenseur des droits et déposé plainte auprès du procureur de la République "pour comportements racistes et discriminations sociales de l'administration du Quai". Il précise dans sa missive avoir demandé à revenir à l'Inspection générale de l'éducation nationale, où il avait été intégré sous la présidence de Jacques Chirac.

Selon Romain Nadal, l'ex-ambassadeur "a fait le choix de rejoindre son corps d'origine alors que d'autres affectations dans le réseau diplomatique lui étaient proposées".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités