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Chutes d'enfants par les fenêtres : les protections ne remplacent pas la vigilance

Un immeuble d'habitation dans la région parisienne [Thomas Samson / AFP/Archives] Un immeuble d'habitation dans la région parisienne [Thomas Samson / AFP/Archives]

La moitié des chutes d'enfants par une fenêtre ont lieu à partir de locaux disposant de protections, selon une étude française publiée lundi.

"Verrous, poignées verrouillables, entrebâilleurs, bloque-portes, et barrières qui font office de garde-corps... ne suffisent pas et ne remplacent jamais la vigilance d'un adulte", écrit l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) dans un communiqué.

L'Inpes s'appuie sur une étude sur les défenestrations accidentelles d'enfants menée en 2013 par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Hôpital Necker-Enfants malades (Paris) dans trois régions (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais).

En sept mois, entre le 15 mars et le 15 octobre 2013, 76 enfants de moins de quinze ans ont fait une "chute accidentelle de grande hauteur" dans ces trois régions, dont 9 sont décédés tandis que 8 présentaient des séquelles un mois après l'accident (dont trois des séquelles sévères).

Dans la moitié des cas, la chute a eu lieu alors que l'ouverture disposait d'une protection "qui a donc été inefficace" ou alors qu'un meuble ou un objet se trouvait sous l'ouverture.

Quatre fois sur cinq, un adulte était présent dans le logement au moment de la chute.

Les chutes concernent surtout les enfants de moins de 6 ans (62%) et majoritairement les garçons (70%), comme c'était déjà le cas dans les enquêtes précédentes effectuées dans les trois mêmes régions en 2005 et 2006.

La situation s'est toutefois légèrement améliorée en ce qui concerne le nombre de chutes, qui ont diminué après avoir atteint 106 en 2006.

L'Inpes réitère ses conseils de prévention, visant notamment à ne jamais laisser un enfant seul, ou sous la responsabilité d’un autre enfant ou adolescent, près d’une fenêtre ouverte ou sur un balcon.

"Il faut se mettre dans la tête d’un enfant, il entend des bruits à l’extérieur et cherchera à voir ce qui se passe. S’il y a un conseil à retenir, c’est de ne jamais laisser un enfant seul quand une fenêtre est ouverte" souligne Thanh Le Luong, directrice générale de l'Inpes.

 

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