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Nancy : il filme la ville avec un drone et se retrouve devant la justice

Un drone. (Photo d'illustration)[AFP]

Une première en France. Un lycéen de 18 ans est poursuivi par la justice pour "mise en danger de la vie d'autrui" pour avoir survolé la ville de Nancy avec un drone équipé d'une caméra. C'est son film posté sur les réseaux sociaux qui avait alerté les autorités.

 

Un lycéen et autoentrepreneur de 18 ans ne s'imaginait pas que son succès sur Internet pourrait lui attirer des ennuis judiciaires.

Le 30 janvier dernier, le jeune homme avait équipé son drone domestique d'une caméra GoPro pour survoler la ville de Nancy. Son équipement lui avait permis de capter des images impressionnantes de la ville lorraine. Sa vidéo, partagée sur les réseaux sociaux, avait d'ailleurs rencontré un vif succès. Selon l'Est Républicain, elle avait été vue plus de 400.000 fois sur YouTube.

Mais le lycéen n'aura pas eu trop le temps de se réjouir car son succès a alerté les autorités. Il a d'abord reçu une lettre de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) lui rappelant la règlementation encadrant l'usage de drones. En effet, les utilisateurs de ces engins doivent passer une formation similaire à celle des pilotes d'avions et obtenir une autorisation spéciale pour les survols d'espaces urbains.

 

"Mise en danger de la vie d'autrui"

Après ce courrier, le jeune homme a été convoqué lundi 10 janvier par la gendarmerie pour une audition. Il a alors appris qu'il faisait l'objet de poursuites pour "mise en danger de la vie d'autrui". Selon les autorités, le vol du drone au-dessus d'une zone peuplée aurait pu avoir des conséquences dramatiques en cas de crash. De plus, la prise d'images  avec la caméra pose la question de la vie privée.  

"Manifestement, il ne s'est pas bien rendu compte de ce qu'il faisait, mais l'usage de drones est très réglementé, de même que tout aéronef qui circule dans l'espace aérien", a souligné le procureur de Nancy, Thomas Pison.

De son côté, le jeune homme plaide la bonne foi. "Je ne sais pas qu'il fallait des autorisations. On ne m'a d'ailleurs donné aucune indication quand j'ai acheté le drone sur Internet", a-t-il expliqué à l'Est républicain.

Dans l'attente de sa comparution devant le tribunal correctionnel dans les prochains mois, il a retiré la vidéo des différentes plateformes de partage. 

 

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