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Un retraité jugé pour tortures sur sa femme

Rene Schembri face à son avocat Frederic Monneret à l'ouverture de son procès le 10 février 2014 à Aix-en-Provence [Bertrand Langlois / AFP] Rene Schembri face à son avocat Frederic Monneret à l'ouverture de son procès le 10 février 2014 à Aix-en-Provence [Bertrand Langlois / AFP]

Le procès d'un enseignant retraité, qui comparait pour actes de tortures et de barbarie sur sa femme, a débuté lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

René Schembri, 72 ans, s'est présenté libre à l'audience. Il est sous contrôle judiciaire après avoir été écroué au début de l'enquête, en 2009, puis placé sous bracelet électronique durant deux ans.

Il n'aura cependant pas à répondre de la totalité des sévices dont l'accuse son ex-femme, une partie d'entre eux étant prescrits, même si "les faits ont commencé immédiatement", au début de leur vie commune, en France et en Afrique, dans les années 70, et sont "allés crescendo", selon l'avocat de la partie civile, Me Laurent Epailly.

Colette, petite femme teinte en rousse à la fragile silhouette, n'avait osé porter plainte qu'en 2009. La prescription étant de 10 années, les jurés ne devront juger René Schembri que pour les seuls actes commis entre 1999 et 2002.

Rene Schembri face à son avocat Frederic Monneret à l'ouverture de son procès le 10 février 2014 à Aix-en-Provence [Bertrand Langlois / AFP]
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Rene Schembri face à son avocat Frederic Monneret à l'ouverture de son procès le 10 février 2014 à Aix-en-Provence
 

Six jurés ont été tirés au sort : trois hommes et trois femmes, plus un homme juré suppléant.

"Cette affaire a été connue en 2009 avec le dépôt d'une plainte à l'encontre" de son ex-mari, par Colette R., a indiqué le président, Jacques Calmettes à l'ouverture du procès. M. Calmettes a rappelé cependant que, selon la plaignante, son "conjoint se serait révélé violent dès les premiers temps du mariage et tout au long de celui-ci".

"Le mariage a une duré 32 ans" durant lequel Mme R. "fait état de domination" du mari "à base de violences physiques ou mentales". Elle s'était enfuie une première fois du domicile conjugal en 1977, "mais la procédure de divorce n'ira pas à son terme, Mme R. se disant contrainte à l'abandonner", selon l'acte d'accusation lu par le président.

Le 12 juillet 2002, Mme R. quitte définitivement le domicile conjugal, le divorce est prononcé trois ans plus tard, aux torts exclusifs de M. Schembri.

Les huit expertises médicales pratiquées sont sans appel: toutes les plaies sont d'origine traumatique et susceptibles de correspondre à des coups de poing, des coups de nerf de boeuf ou autre objet contondant.

Après la lecture de l'acte d'accusation, le président commençait à citer les noms des premiers témoins, lorsque le juré suppléant, a eu un malaise, conduisant le magistrat à interrompre les débats.

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