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Mory Ducros : la CFDT ne signe pas l'accord

Un employé de Mory-Ducros le 3 février 2014 sur le site de  Venissieux [Jeff Pachoud / AFP] Un employé de Mory-Ducros le 3 février 2014 sur le site de Venissieux [Jeff Pachoud / AFP]

La fédération CFDT des Transports a annoncé mardi que le syndicat ne signerait pas l'accord collectif exigé par Arcole Industries, candidat à la reprise de Mory Ducros, peu avant l'examen de son offre par le tribunal de commerce.

"Les discussions, même si il y a des améliorations, ne permettent pas à l'heure actuelle de signer l'accord collectif. (...) On demande qu'Arcole lève ses conditions suspensives, sans condition et dépose son offre", a affirmé à la presse André Milan, secrétaire général de la FGTE-CFDT, qui avait signé la semaine dernière un protocole de fin de conflit.

Selon lui, l'élément bloquant dans le plan soumis à la signature est "le choix des critères de licenciement". Les critères retenus "entraînent une sélection quasi-nominative des salariés licenciés. On veut des critères plus objectifs", a affirmé André Milan.

Selon Rudy Parent, le délégué CFDT de Mory Ducros habilité à signer, "les ex-Ducros sont ciblés dans le plan social parce qu'ils ont une rémunération un peu supérieure à celle des ex-Mory". "Ce n'est pas acceptable, c'est de l'abus", a-t-il déclaré.

"La décision appartient maintenant à Arcole industries", a ajouté M. Milan.

L'offre de reprise par Arcole Industries, principal actionnaire du groupe Mory Ducros, en redressement judiciaire, doit être examinée mardi après-midi par le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise). Mais cette offre de reprendre 50 agences sur 85 et sauvegarder 2.210 emplois sur plus de 5.000 est suspendue depuis plusieurs jours à la signature par les syndicats d'un accord majoritaire sur le plan social.

L'accord de la CFDT, premier syndicat de l'entreprise avec 31,8% des voix aux élections professionnelles, est nécessaire pour que le compromis déjà avalisé par FO (17,1%), la CFTC (10,54%) et la CFE-CGC (9,55%) soit majoritaire.

La CGT (30,9%), qui a indiqué qu'elle ne signerait pas l'accord, "ne s'opposera pas à l'application du PSE", a expliqué mardi à l'AFP un de ses responsables, Jérôme Vérité.

Ces derniers jours, la CFDT était écartelée entre deux lignes: celle de la fédération des Transports, convaincue d'être allée "au bout du bout" des négociations, et celle de la section CFDT du transporteur, jugeant insuffisantes les conditions faites aux salariés licenciés.

 

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