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Paris à l’heure de Pékin

[S ROBICHON / MAIRIE DE PARIS]

Les têtes de dragons sont de sortie, c’est aujourd’hui le nouvel an du calendrier chinois placé sous le signe du Cheval de bois. Les festivités prennent une dimension particulière car la France et la Chine célèbrent également cette année le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques.

 

Pendant plusieurs semaines, la capitale va vibrer au rythme des manifestations organisées par la communauté chinoise, bien implantée dans le Marais, à Belleville et dans le 13e arrondissement. Mais en marge de ces festivités, il existe des lieux ouverts toute l’année qui sont les ambassadeurs de la riche culture de l’empire du Milieu. Qu’il s’agisse d’une cérémonie du thé ou bien d’un cours de kung-fu, plusieurs chemins mènent en Chine.

Après le Serpent d’eau, voici venir l’année du Cheval de bois. Le début de ce nouveau cycle marque le coup d’envoi de plusieurs jours de festivités dans la capitale avec, notamment, le fameux défilé traditionnel, les danses folkloriques du dragon et des lions, les costumes et tenues colorés, sans oublier le vacarme des pétards destiné à chasser les mauvais esprits. Septième signe du zodiaque chinois, le Cheval de bois représente le changement, l’action, la créativité, ou bien encore l’élégance et la vitalité. 

 

> Où aller voir le carnaval ? > Belleville (20e) : dimanche, rendez-vous entre 10h et 10h30, métro Belleville, pour assister à la cérémonie de l’ouverture de l’œil du dragon avant le départ du défilé. > 3e : dimanche, rendez-vous place de l’Hôtel-de-Ville à 14h30. Maquillage gratuit pour les enfants entre 10h et 12h, 29, rue Michel-le-Comte. > 13e : le 9 février, rendez-vous à partir de 13h, 44, avenue d’Ivry, pour un parcours à travers le plus grand «Chinatown» d’Europe.

 

> Bien manger, le Shang Palace Il règne dans ce restaurant situé au sous-sol de l’hôtel Shangri-La un parfum d’exception. Ouvert en 2011, le Shang Palace propose une cuisine inspirée de celle servie dans le sud-est de la Chine, dans une ambiance raffinée. Du jeudi au lundi, on se presse entre les paravents en acajou et les piliers plaqués de jade pour y déguster, à l’heure du déjeuner, les meilleurs dim sum de Paris. 

Frites, vapeur ou rôties, ces petites bouchées concoctées par le chef hong-kongais se déclinent de mille façons, dont les célèbres «bun» de porc laqué. A la carte et le soir, comptez une centaine d’euros par personne pour tester un éventail de plats typiques, du cochon de lait croustillant à la pâte de tofu farcie en passant par le poulet en croûte de sel. Bien sûr, pas de restaurant cantonais sans canard laqué, proposé dans les règles de l’art, en deux services. On n’en attendait pas moins de la seule table chinoise à Paris étoilée au Michelin. (Shang Palace, 10, avenue d’Iéna (16e).)

 

> Pour se cultiver la rétrospective de Zeng Fanzhi. On connaît Ai Weiwei pour ses œuvres provocantes, mais moins Zeng Fanzhi à qui est consacrée une rétrospective. Le MAM présente une quarantaine de ses toiles. Des portraits, mais aussi des paysages où se mêlent racines asiatiques et influences occidentales. (Zeng Fanzhi, jusqu’au 16 février, musée d’Art moderne de la ville de Paris, 11, avenue du Président-Wilson (16e)).

 

> Pour boire un thé, la maison des trois thés. A l’écart du tumulte de la place Monge, le salon de dégustation de madame Tseng compte parmi les lieux incontournables des amateurs de thé. Les grandes baies vitrées et l’atmosphère solennelle ont de quoi intimider, mais le personnel affable a l’art et la manière de mettre les clients à l’aise. Ici, les centaines de variétés de thé s’alignent comme des millésimes. Sur chaque table, la vaisselle d’époque et les théières fumantes invitent à la dégustation. Celle-ci s’effectue dans la pure tradition, sous la férule de maître Tseng (photo), l’une des meilleures expertes au monde. Une tasse pour sentir, une autre pour déguster, et voilà que se libèrent les arômes moelleux ou plus corsés. (La maison des trois thés, 33, rue Gracieuse (5e).)

 

> Pour s’initier au kung-fu l’académie tian long. La pratique des arts traditionnels chinois vise à obtenir une bonne circulation de l’énergie et une maîtrise du mental. Le kung-fu est originaire du temple Shaolin où les moines bouddhistes le pratiquaient pour se défendre et se maintenir en bonne santé. Pour les amateurs, direction l’Académie Tian Long, présente à Lyon et à Paris par le biais de l’association Fleur de pommier. Expert en arts martiaux, maître Sun Fa (photo) y enseigne notamment le kung-fu, le tai ji quan à mains nues et avec armes, et le qi gong. La diffusion de ces pratiques s’effectue sous forme de cours, stages, conférences, articles, expositions ou démonstrations, tant pour des débutants que des confirmés. (Académie Tian Long, Théâtre de la Terre, 1, passage du Buisson-Saint-Louis (10e). 

 

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