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Goodyear porte plainte pour "séquestration"

Des salariés de Goodyear installent une pancarte à l'entrée de leur usine à Amiens le 7 janvier 2014 [Denis Charlet / AFP] Des salariés de Goodyear installent une pancarte à l'entrée de leur usine à Amiens le 7 janvier 2014 [Denis Charlet / AFP]

La direction de Goodyear Dunlop Tires France a porté plainte mercredi pour "détention et séquestration" de ses deux cadres lundi et mardi à l'usine de pneumatiques d'Amiens-Nord, a indiqué mercredi le procureur d'Amiens, Bernard Farret.

 

Goodyear a porté plainte auprès du procureur pour "détention et séquestration" et "contre tout auteur", soit "contre X", a indiqué à l'AFP M. Farret, confirmant la teneur d'un communiqué publié mercredi soir par la direction de Goodyear France.

La direction "confirme qu'une plainte a bien été déposée (...) à la suite de la séquestration de deux de ses cadres et de l'occupation, toujours en cours, de l'usine d'Amiens-Nord", a-t-elle indiqué.

Elle "rappelle qu'elle ne saurait accepter la mise en oeuvre d'actions mettant en danger les personnes et les biens".

Selon le procureur, Goodyear porte également plainte pour "dégradations" et "vols", a précisé le magistrat.

La direction de Goodyear dénonce par ailleurs l'occupation du site, selon M. Farret, notant cependant qu'il ne s'agit pas en soi d'un qualificatif pénal.

Après la libération des deux cadres, la CGT a annoncé mardi l'occupation de l'usine pour faire pression sur la direction afin de renégocier au mieux les primes de départ des quelque 1.173 salariés concernés.

Le syndicat entend rediscuter le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de la direction, avec l'application d'une version "améliorée" d'un plan de départs volontaires (PDV) abandonné en 2012.

La CGT a sans succès multiplié ces derniers mois les procédures judiciaires pour faire annuler la fermeture de l'usine, annoncée le 31 janvier 2013.

Début novembre, la direction de Goodyear avait clos la procédure d'information des représentants du personnel de l'usine en vue de sa fermeture.

Les salariés craignent désormais de recevoir leurs lettres de licenciement.

 

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