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Sur l'autoroute A1, le verglas et la neige, cauchemar des agents d'autoroute

Des camions bloqués sur l'autoroute A1 dans le nord de la France, le 13 mars 2013 [Philippe Huguen / AFP/Archives] Des camions bloqués sur l'autoroute A1 dans le nord de la France, le 13 mars 2013 [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Pour éviter le scénario catastrophe des automobilistes coincés par la neige, les agents d'autoroute observent attentivement la météo dès les premiers froids, tandis que sel et camions de déneigement sont prêts à intervenir. Le centre de Senlis (Oise), au nord de Paris, gère une partie de l'A1.

Dans la cour, un tas de 6.000 tonnes de sel fait face aux huit camions de déneigement, "outil principal de travail en hiver", explique Jean-Luc Pierrepont, chef du centre d'exploitation Sanef de Senlis, en charge de la cinquantaine de kilomètres entre l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et Compiègne (Oise).

Les lames pour racler la neige sont posées au sol, prêtes à être installées à l'avant des engins. Quant au sel, "on refait les stocks en été, ainsi que des réassorts au coup par coup en hiver", ajoute-t-il.

La surveillance du verglas et de la neige deviennent, dès que le mercure descend, une véritable obsession.

Sanef, l'un des trois concessionnaires autoroutiers de l'Hexagone, gère les autoroutes du nord et de l'est. Le centre d'exploitation de Senlis surveille une cinquantaine de kilomètres de l'A1. L'autoroute voit passer 100.000 véhicules par jour, dont un tiers de poids lourds.

Ici, tous ont encore en mémoire le mois de mars 2013. Plusieurs milliers d'automobilistes et de routiers avaient été bloqués pendant deux jours sur cet axe.

"Il y avait eu des conditions météorologiques exceptionnelles pour la saison, des chutes de neige et un vent très importants. Nous avons eu à lutter contre la neige qui tombait du ciel, plus celle transportée par le vent à travers les champs", se souvient Jean-Luc Pierrepont.

"On essaie d'anticiper un maximum, d'être prêts, mais il y a toujours un petit facteur incertain", souligne-t-il.

Durant l'hiver 2013, sur l'ensemble du réseau Sanef, plus de 70.000 tonnes de sel avaient été répandues. Contre moins de 20.000 tonnes l'hiver précédent.

Salage préventif ou curatif

La surveillance du réseau se fait depuis le poste central d'exploitation (PCE) de Sanef, situé juste au-dessus. Cette salle remplie d'écrans surveille 800 kilomètres d'autoroutes.

Eric Le Vagueresse, responsable du trafic sur le réseau nord, montre les deux écrans de veille hivernale: "en fonction des remontées d'alarme, on va déclencher la personne de permanence pour un salage préventif ou curatif".

Le salage préventif vise à éviter la formation du verglas et du givre. Le salage curatif, lui, mobilise l'ensemble du personnel et des moyens matériels.

"Il ne faut pas croire que parce qu'on met du sel, tout va bien aller", note Jean-Luc Pierrepont.

Mais la chaussée ne peut se transformer en patinoire que s'il y a "une conjonction d'humidité et de températures basses. Le froid sec, c'est un bon froid pour nous", note-t-il encore.

Les automobilistes, quant à eux, sont prévenus via les panneaux lumineux qui surplombent l'autoroute, ou sur les ondes de la Radio Sanef 107.7, dont les studios sont également installés dans le centre d'exploitation. Ce sont des équipes de Radio France qui opèrent pour Sanef, après avoir remporté un appel d'offres.

Dès qu'un événement est signalé au PC sécurité, "une fiche s'imprime. Mon travail va être de l'annoncer en direct, en coupant la musique. Et tous les quarts d'heure, on fait un point récapitulatif de tous les événements en cours", ajoute Julie Martinez, présentatrice.

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