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Viols collectifs de Fontenay : jusqu'à 7 ans ferme requis

Deux des accusés à leur arrivée le 26 novembre 2013 au tribunal d'Evry pour le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois [Bertrand Guay / AFP] Deux des accusés à leur arrivée le 26 novembre 2013 au tribunal d'Evry pour le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois [Bertrand Guay / AFP]

Des peines allant de 5 ans, dont 3 avec sursis, à 7 ans ferme ont été requises mercredi par l'avocat général dans le procès en appel des viols collectifs de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).

Sept hommes répondent depuis le 26 novembre d'une série de viols en réunion devant la cour d'assises des mineurs de l'Essonne. Ils sont soupçonnés d'avoir abusé de deux adolescentes, Aurélie et Nina, 15 et 16 ans au moment des faits, dans des cités de Fontenay entre 1999 et 2001. Huit accusés étaient initialement renvoyés en appel, mais l'un d'eux, déjà absent au premier procès, est en fuite.

En première instance, quatorze hommes avaient été jugés à Créteil. La cour avait prononcé dix acquittements et quatre condamnations n'excédant pas cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, à l'issue de trois semaines de débats houleux. Le ministère public avait fait appel.

Cette fois-ci, "les débats se sont déroulés dans de très bonnes conditions", a estimé à l'issue des réquisitions l'avocat de Nina, Me Léon-Lef Forster. "Pour Nina, c'est fondamental qu'elle se soit sentie prise en considération, même si cela n'a pas levé l'humiliation qu'elle a subie", a-t-il ajouté.

Deux des accusés à leur arrivée le 26 novembre 2013 au tribunal d'Evry pour le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois [Bertrand Guay / AFP/Archives]
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Deux des accusés à leur arrivée le 26 novembre 2013 au tribunal d'Evry pour le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois
 

Du côté de la défense, les avocats ont relevé la faiblesse de l'instruction et des "variations" dans le discours de Nina, aujourd'hui âgée de 30 ans, qui n'a été présente qu'épisodiquement au cours des débats à huis clos.

Le premier verdict avait suscité la polémique, des associations féministes l'estimant trop clément et l'assimilant à un "permis de violer" consenti aux auteurs.

A l'époque, la justice n'avait pas reconnu les viols dénoncés par Aurélie, qui a choisi de ne plus être partie civile dans le dossier. Cette fois-ci, pour les faits qui la concernent, l'avocat général a requis un acquittement partiel contre deux accusés et un acquittement total.

Les accusés, qui ont toujours nié ou minimisé leur participation aux viols, encourent théoriquement jusqu'à vingt ans de réclusion. Le verdict est attendu vendredi dans la soirée.

 

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