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Ouverture du procès en appel des "Tournantes"

L'un des accusés à son arrivée le 26 novembre 2013 au tribunal d'Evry pour le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois [Bertrand Guay / AFP] L'un des accusés à son arrivée le 26 novembre 2013 au tribunal d'Evry pour le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois [Bertrand Guay / AFP]

Un an après un verdict qui avait suscité une vive émotion, le procès en appel des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois s'est ouvert mardi à Evry devant les assises des mineurs de l'Essonne, en présence d'une seule des deux plaignantes.

Huit hommes sont jugés pour des viols en réunion dans des cités de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) dont auraient été victimes, entre 1999 et 2001, deux adolescentes, Aurélie et Nina, 15 et 16 ans au moment des faits.

Une seule des deux jeunes femmes était présente à l'ouverture de l'audience mardi matin. Nina est arrivée au tribunal en évitant les nombreux journalistes présents.

Aurélie, dont la justice, en première instance, n'avait pas reconnu les viols qu'elle avait dénoncés, a choisi de ne plus être partie civile dans le dossier, a indiqué à l'AFP, son avocate, Me Clotilde Lepetit.

Nina participe le 15 octobre 2012 à Paris à une manifestation de protestation contre le verdict rendu au procès de l'affaire des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]
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Nina participe le 15 octobre 2012 à Paris à une manifestation de protestation contre le verdict rendu au procès de l'affaire des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois
 

Ce deuxième procès, qui se déroulera très probablement à huis clos, intervient près de quinze ans après les faits allégués. Sur les huit accusés, sept étaient présents mardi matin à Evry. L'absent est en fuite, probablement en Amérique latine, depuis des années. Le procès a débuté avec une heure de retard.

La plupart des accusés, qui comparaissent libres, et leurs avocats sont arrivés au compte-gouttes dans la salle des assises du TGI d'Evry. Comme en première instance, face à une forêt de caméras et de micros, certains avaient le visage découvert, d'autres dissimulé sous une écharpe ou une capuche.

"Je défendrai mon client par rapport aux faits qu'on lui reproche, en les contestant. Ce n'est pas remettre la bonne foi de qui que ce soit en doute. Ca n'est pas dire qu'il y a quelqu'un qui ment et quelqu'un qui ne ment pas", a déclaré avant l'audience Me Philippe Pétillot, qui défend l'un des accusés condamné à trois d'emprisonnement avec sursis, il y a un an.

A l'automne 2012, en première instance, quatorze hommes avaient comparu devant les assises du Val-de-Marne. La cour avait prononcé dix acquittements et quatre condamnations à l'issue de trois semaines de débats sous haute tension et à huis clos.

Ce verdict avait provoqué colère et indignation des associations féministes, qui l'avaient assimilé à un "permis de violer".

Le ministère public avait décidé de faire appel. Quatre des huit hommes, qui comparaissent à partir de mardi, avaient alors été acquittés, bien que l'accusation eut requis des condamnations. Les quatre autres avaient été condamnés.

Prévu pour durer trois semaines, ce procès en appel doit s'achever le 13 décembre.

 

 

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