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Chasse à l'homme à Paris : la traque se poursuit

Photographie du suspect, qui a grièvement blessé un photographe au siège de Libération, dans le métro parisien le 18 novembre 2013 Photographie du suspect, qui a grièvement blessé un photographe au siège de Libération, dans le métro parisien le 18 novembre 2013 [ / AFP]

Une chasse à l'homme a été engagée lundi à Paris pour interpeller l'homme qui a grièvement blessé par balles un assistant photographe dans le hall de Libération, avant de tirer des coups de feu devant une banque à La Défense.

 

Le tireur, "toujours en fuite" et "qui n'a pas été identifié", est également soupçonné d'être l'auteur d'une agression vendredi au siège de BFMTV et d'avoir obligé un automobiliste à le déposer non loin des Champs-Elysées lundi, après les tirs à La Défense, a indiqué le patron de la police judiciaire, Christian Flaesch.

"Compte tenu des similitudes entre ces quatre affaires dans le modus operandi, dans le signalement et la tenue vestimentaire de l'auteur des faits, dans les munitions recueillies aussi, la piste d'un auteur unique est privilégiée", a déclaré le procureur de Paris François Molins, en conférence de presse.

Photo fournie par BFM TV montrant un homme armé dans le hall du siège de la chaîne, le 15 novembre 2013 [ / BFM TV/AFP]
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Photo fournie par BFM TV montrant un homme armé dans le hall du siège de la chaîne, le 15 novembre 2013
 

Des photos du suspect, tirées de la vidéosurveillance, ont été diffusées à la presse; un numéro vert (0800 00 27 08) a été mis en place pour aider les enquêteurs à arrêter ce "véritable danger", comme l'a qualifié Manuel Valls.

La brigade criminelle recherche "un homme de type européen âgé de 35 à 45 ans, d'une taille d'1m70 à 1m80 aux cheveux poivre et sel avec, s'il en est toujours porteur, une barbe de deux ou trois jours", susceptible d'avoir porté une "veste trois-quarts kaki", "un pull vert et une doudoune portée sans manches", ainsi que des baskets vertes à semelles blanches. Il porte des lunettes.

Des témoins décrivent un homme "calme et déterminé", qui "sait ce qu'il fait".

Après un point avec les enquêteurs au 36 quai des Orfèvres, le ministre de l'Intérieur a reconnu qu'il y avait "évidemment un sentiment d'inquiétude": "Tant qu'il n'a pas été interpellé, nous savons qu'il peut agir".

Les fusillades à Libération et à La Défense ont semé la confusion dans la capitale et mobilisé d'importants moyens policiers, ainsi qu'un hélicoptère de la Sécurité civile. Des voitures de police ont sillonné discrètement le quartier des Champs-Elysées.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls devant le siège de Libération le 18 novembre 2013 [Kenzo Tribouillard / AFP]
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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls devant le siège de Libération le 18 novembre 2013
 

'La prochaine fois, je ne vous raterai pas'

Le suspect, coiffé d'une casquette et armé d'un fusil à pompe, fait d'abord irruption vers 10H15 au siège de Libération. De deux tirs, il atteint au thorax et à l'abdomen un assistant photographe du supplément Next, avant de prendre la fuite.

Selon la direction du quotidien, le blessé "est sorti du bloc opératoire et les médecins sont un peu plus optimistes". Le pronostic vital du jeune homme d'une vingtaine d'années, qui a été opéré, reste engagé, a de son côté affirmé le procureur de Paris.

Infographie localisant le siège de «Libération» où un homme a été grievement blessé [ / AFP]
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Infographie localisant le siège de «Libération» où un homme a été grievement blessé
 

Selon plusieurs journalistes de "Libé", c'était la première fois que le jeune homme mettait les pieds au journal, pour des prises de vue.

"Les journalistes arrivés avant la police ont vu un homme à terre, la flaque de sang au sol, des choses qu'on peut voir dans une guerre", a raconté à l'AFP Fabrice Rousselot, directeur d'une rédaction "sous le choc".

Cette agression est vite reliée par les enquêteurs à l'irruption, trois jours plus tôt, au siège de BFMTV, d'un homme armé, qui avait menacé l'un des rédacteurs en chef de la chaîne. Ejectant deux cartouches de son fusil à pompe, il avait lancé: "La prochaine fois je ne vous raterai pas". Personne n'avait été blessé.

Alors que les policiers procèdent aux premières constatations à "Libé", des tirs sont signalés en fin de matinée à La Défense. Dans la foulée, un automobiliste dit avoir été pris en otage à proximité. "Menacé et forcé à prendre dans sa voiture" le suspect, il l'aurait ensuite déposé près des Champs-Elysées, selon une source policière.

 
Des voitures de police ont été dépêchées devant les sièges des grands médias, dont l'AFP. Plusieurs d'entre eux ont indiqué à l'AFP avoir aussi renforcé les mesures d'accès à leurs locaux.
 
 

 

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