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Le siège d'Ikea France perquisitionné

Un magasin Ikea [Philippe Huguen / AFP/Archives] Un magasin Ikea [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Le siège français de la société d'ameublement Ikea, basé à Plaisir (Yvelines), est perquisitionné depuis ce jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de surveillance illicite de salariés et de clients, a-t-on appris auprès de la direction française du géant suédois.

"Effectivement, il y a bien une perquisition au siège depuis ce matin", a indiqué une porte-parole de l'enseigne, confirmant des informations parues sur le site internet du journal Le Monde.

Selon le site, citant un membre du personnel, présent sur les lieux, "les officiers de police judiciaire interviennent à l'étage de la direction générale et du contrôle de gestion".

Une autre perquisition au siège avait déjà eu lieu mardi, indique également la filiale française d'Ikea, sans plus de détails.

Ikea France fait l'objet depuis début 2012 d'une enquête pour soupçons d'espionnage illicite de ses salariés et de ses clients. Ces investigations ont déjà déjà donné lieu à une dizaine de mises en examen, notamment celle de Jean-François Paris, responsable du département gestion du risque de 1998 à 2012, et de son ancienne adjointe.

"Depuis le début de l’enquête (...), Ikea France coopère avec les autorités policières et judiciaires. Les allégations de non-respect de la vie privée sont prises très au sérieux et Ikea a tout fait pour que des pratiques contraires à ses valeurs ne puissent plus se reproduire à l’avenir", a souligné l'enseigne d'ameublement dans un communiqué jeudi à la mi-journée.

Plusieurs autres perquisitions ont été réalisées dans des enseignes franciliennes, brestoises, vauclusiennes et reimoises du groupe.

La dernière date du 8 octobre et a eu lieu dans le magasin de Franconville (Val-d'Oise) dans lequel, selon une source proche de l'enquête, "auraient été découvertes les premières informations sur un système de surveillance illicite".

Cette série d'investigations fait suite à des révélations du Canard enchaîné de février 2012: la filiale française du géant suédois est soupçonnée d'avoir "fliqué" des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque.

Les syndicats FO et CGT ont depuis déposé plusieurs plaintes, amenant le parquet de Versailles à ouvrir une information judiciaire en avril 2012.

 

 

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