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Loi sur la famille : pas de statut "contraignant" pour les beaux-parents

La sociologue Irène Théry, le 8 décembre 1998 [Pierre Verdy / AFP/Archives] La sociologue Irène Théry, le 8 décembre 1998 [Pierre Verdy / AFP/Archives]

La sociologue Irène Théry, qui dirige un des quatre groupes de travail chargés de préparer la future loi sur la famille, estime que le texte devra comporter de "nouveaux droits" pour les beaux-parents, mais sans instaurer un "statut contraignant".

"La lettre de mission que j'ai reçue de la ministre n'évoque pas un +statut du beau-parent+ et, sans préjuger du travail du groupe que je préside, cela m'étonnerait que nous proposions un tel statut", déclare dans un entretien à Libération Mme Théry, à laquelle Dominique Bertinotti a confié la présidence du groupe de travail "filiation, origines, parentalité".

Soulignant que "la caractéristique première des familles recomposées, c'est la diversité", la sociologue estime qu'"un statut unique enfermerait des situations vécues dans un corset, qui pourrait vite se révéler un piège".

"On peut faire beaucoup mieux qu'un statut contraignant en aménageant des possibilités juridiques nouvelles dont les beaux-parents pourront se saisir sans rivaliser avec les parents", estime-t-elle.

Pour les successions par exemple, "il serait absurde de décider par un +statut+ que, dans tous les cas, les beaux-parents doivent léguer telle part de leurs biens à leurs beaux-enfants!", estime-t-elle.

"En revanche, sans rien contraindre, instituer que quand un beau-parent décide en toute liberté de léguer des biens à ses beaux-enfants il ne sera plus considéré comme un +étranger+ taxé à 60%, mais taxé comme un parent, voilà une petite révolution qui serait juste dans tous les cas".

"Bien entendu, les nouveaux droits que nous proposerons seront pour tous les beaux-parents", y compris dans les familles homoparentales, ajoute Mme Théry.

Lors de la présentation à la presse des groupes de travail, le 21 octobre, Mme Théry avait précisé que les "droits et devoirs des tiers" devraient concerner "tous ceux qui à un titre ou à un autre (...) exercent des responsabilités éducatives à l'égard des enfants", tels que beaux-parents, mais aussi grands-parents ou coparents dans les familles homoparentales.

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