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Un site institutionnel en faveur du droit à l'avortement lancé

Najat Vallaud-Belkacem  le 9 septembre 2013 à La Ferté-sous-Jouarre  [Bertrand Guay / AFP/Archives] Najat Vallaud-Belkacem le 9 septembre 2013 à La Ferté-sous-Jouarre [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Un site internet dédié à l'information à l'avortement sera lancé samedi, en réponse à la croissance du nombre de site diffusant des informations "mensongères ou orientées" sur le sujet, ont annoncé vendredi les ministères de la Santé et des Droits de la femme.

Ce site (www.ivg.gouv.fr) sera lancé samedi à l'occasion de la journée mondiale de mobilisation pour le droit à un avortement légal et sûr.

"La prolifération d'informations souvent trompeuses et culpabilisantes pour les femmes, y compris sur des sites très bien référencés sur la question de l'IVG, est de nature à porter atteinte à la liberté de choix des femmes", relèvent les deux ministères dans un communiqué.

Ce nouveau site "complet et actualisé" va permettre "à chaque femme de disposer de tous les renseignements utiles pour éclairer son choix, compte tenu de la législation applicable".

Il va orienter "les femmes vers les professionnels formés pour bénéficier de renseignements sur les lieux accessibles, pour une information ou un acte d’IVG, ou pour une écoute".

Manifestation en faveur du droit à l'avortement le 6 novembre 2010 à Bordeaux   [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]
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Manifestation en faveur du droit à l'avortement le 6 novembre 2010 à Bordeaux

Mi-septembre, le Haut conseil à l'égalité avait recommandé la création d'un site institutionnel "clair et volontariste en faveur du droit à l'avortement" pour contrebalancer la forte influence des anti-IVG sur internet, dans un rapport remis à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes.

Les sites anti-avortement à l'apparence "neutre, voire institutionnelle" délivrant une information "fallacieuse" sont les premiers référencés et les plus visibles sur internet, a souligné le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh).

Dans sa lettre qui mandatait le Haut conseil en avril pour dresser un état des lieux de l'information dans ce domaine, la ministre des Droits des femmes avait estimé que "l'information publique sur l'IVG (était) trop peu visible alors même que les sites internet délivrant une information biaisée, voire hostile à la pratique de l'IVG, apparaissent en tête des classements de consultations sur les moteurs de recherche".

222.500 avortements sont pratiqués chaque année en France, où l'IVG est intégralement remboursée depuis janvier 2013.

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