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Des fuites radioactives dans un hôpital de Marseille

Vue générale prise le 02 mars 2003 à Marseille de l'hôpital de la Timone. [Boris Horvat / AFP/Archives] Vue générale prise le 02 mars 2003 à Marseille de l'hôpital de la Timone. [Boris Horvat / AFP/Archives]

La direction des Hôpitaux de Marseille a annoncé jeudi une série de mesures pour la mise aux normes de sécurité au sein du service de médecine nucléaire de l'hôpital de La Timone présentant des problèmes d'évacuation de déchets radioactifs.

 

Ces mesures, décidées dans le cadre d'un CHSCT extraordinaire (comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail) qui s'est tenu jeudi après-midi, font suite à un courrier de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), révélé par le quotidien La Provence.

Son directeur régional, Pierre Perdiguier, auteur du courrier, n'a pu être joint par l'AFP.

Il soulignait notamment dans son courrier une conception des locaux "peu adaptée à la mise en oeuvre optimisée des principes de protection" et des problèmes de fuite dans les canalisations évacuant l'iode 131, un déchet radioactif employé dans le traitement du cancer de la thyroïde. Ces déchets se retrouvent dans les urines des patients après leur traitement.

Ces canalisations, qui partent du service de médecine nucléaire, traversent le service des urgences pédiatriques et le SAMU. Selon la CGT, deux agents de la Timone travaillant au SAMU ont ainsi été contaminés en juillet.

"La direction nous a expliqué que ce n'était pas très grave pour la santé, mais elle n'a pu garantir que cela ne pourrait se reproduire", dit Yves Castino, secrétaire CGT à la Timone.

"Si un danger grave et imminent pour nos personnels et nos usagers avait été pointé du doigt par l'ASN, cette institution n'aurait pas hésité à demander la fermeture immédiate du service de soins", relève la direction dans un communiqué.

Parmi les mesures décidées jeudi figurent un contrôle journalier des toilettes, un traitement préventif mensuel des canalisations, la fermeture de deux chambres de médecine nucléaire, la réduction de deux tiers -- effective depuis juillet -- des doses d'iode 131, un relevé hebdomadaire des raditions. Des mesures provisoires sur la relocalisation de services du SAMU et la mise à disposition d'un dosimètre pour le personnel.

"Ces mesures vont dans le bon sens. Le problème est que cette histoire dure depuis des années et qu'il a fallu cet incident pour prendre des mesures", conclut M. Castino.

 

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