Les violences qui ont secoué Trappes en juillet reviennent devant la justice. Majid et Alexandre, 18 et 20 ans, comparaissent aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Versailles.
Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans les affrontements entre habitants et policiers qui ont eu lieu aux abords du commissariat de Trappes, au cœur du quartier des Merisiers.
Vendredi, c’est à Mickaël, mari de la femme voilée dont le contrôle le 18 juillet avait déclenché les heurts, que s’intéressera la justice. L’un des policiers affirme que le jeune homme de 21 ans, converti à l’islam à 16 ans, l’a frappé au visage et lui a serré la gorge. Une version contestée par l’époux qui dit avoir subi des «provocations» et fait l’objet d’«insultes».
C’est un «homme calme et non violent», «inconnu des services de police», avait dit son avocat après les événements.
«Les policiers espèrent que ce procès démontrera ce qui s’est réellement passé, et que les salafistes qui ont instrumentalisé l’incident et Mickaël seront démasqués comme menant un combat communautaire qui n’a pas sa place dans la République», affirme leur avocat, Me Thibault de Montbrial.