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Les Femen demandent un supplément d'information

Les femen sortent tribunal correctionnel de Paris, le 13 septembre 2013 [Lionel Bonaventure / AFP] Les femen sortent tribunal correctionnel de Paris, le 13 septembre 2013 [Lionel Bonaventure / AFP]

L'avocat de neuf membres du groupe féministe Femen a demandé vendredi au tribunal correctionnel de Paris de renvoyer le procès de ses clientes, poursuivies pour des dégradations sur les cloches de Notre-Dame de Paris lors de leur action en février dernier.

Il s'agit du premier procès des Femen en France.

Le 12 février 2013, les activistes avaient fait irruption dans la cathédrale. Seins nus, elles avaient fait tinter les cloches, alors disposées provisoirement dans la nef, avec des morceaux de bois et scandé des slogans saluant à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI à sa charge pontificale et dénonçant l'homophobie.

Me Patrick Klugman a demandé un supplément d'information concernant les violences qu'elles reprochent à quatre membres du service d'ordre de la cathédrale qui les avait expulsées manu militari. L'une des activistes avait été tirée par les cheveux et eu une dent cassée. Elle s'était vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de quatre jours, deux autres une ITT de trois jours.

Du côté des gardiens de Notre-Dame, l'un avait fait un malaise et s'était vu prescrire une ITT de deux jours.

Les Femen dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris, le 12 février 2013 [Joel Saget / AFP/Archives]
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Les Femen dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris, le 12 février 2013
 

"L'intervention a été violente", certaines des prévenues "sont en fait des victimes", a estimé Me Klugman.

Selon lui, il est "tout à fait possible" que les dégradations invoquées sur la cloche Marcel (du nom de saint-Marcel) aient été "commises par des membres du service d'ordre" de Notre-Dame.

Me Klugman a demandé que la cloche soit expertisée et placée sous scellés. Une demande à laquelle l'avocat du recteur de Notre-Dame, Me Laurent Delvolvé, s'est opposé.

Et si un supplément d'information était ordonné, Me Delvolvé a demandé qu'il vise également les "insultes" qui ont, selon lui, été proférées à l'encontre de Benoît XVI et des faits d'exhibition sexuelle.

Le tribunal s'est retiré pour délibérer sur ce point peu avant 15H00.

"Nous sommes ici pour blasphème", a répété avant l'audience Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France, arborant comme les autres membres du groupe une couronne de fausses fleurs sur la tête.

Les "Femen ne s'excuseront pas, les Femen ne regretteront pas", a-t-elle poursuivi, promettant de nouvelles actions visant l'Eglise, "encore et encore".

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