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La chômeuse qui a interpellé Hollande a lancé un blog

Nathalie Michaud pose devant l'agence Pôle Emploi de la Roche-sur-Yon, le 9 août 2013 [Frank Perry / AFP/Archives] Nathalie Michaud pose devant l'agence Pôle Emploi de la Roche-sur-Yon, le 9 août 2013 [Frank Perry / AFP/Archives]

La chômeuse qui avait interpellé, début août, le président François Hollande en visite en Vendée en lui demandant ce qu'il comptait faire pour les chômeurs seniors, a lancé un blog intitulé "Les mendiants de l'emploi", a-t-elle indiqué mardi à l'AFP.

Insistant, depuis le début de sa médiatisation, pour que son intervention ne lui serve pas personnellement mais permette de mettre en lumière la situation très difficile des milliers de chômeurs de plus de cinquante ans, Nathalie Michaud signe seulement "une chômeuse de longue durée", ce blog, accessible à l'adresse: http://lesmendiantsdelemploi.blog4ever.com

"Je crée ce blog pour que les personnes dans mon cas puissent avoir un espace d'échange d'idées mais aussi pour que l'on échange sur nos expériences, nos combats", explique en page de garde cette dynamique quinquagénaire de 52 ans, maman d'un grand fils, qui a dû il y a près d'un an retourner habiter chez sa mère alors qu'elle n'avait presque plus de ressources.

"Pourquoi le titre +Les mendiants de l'emploi+? Simplement parce que j'ai parfois le sentiment, en tant que demandeuse d'emploi, d'aller au Pôle Emploi mendier de l'emploi", ajoute-t-elle.

Titulaire d'un Deug de psychologie, revenue en France en 2000 après 13 ans à l'étranger, Nathalie Michaud enchaînait les petits contrats à durée déterminée et les contrats aidés depuis 2000 quand elle a brutalement rencontré, à partir de ses 50 ans, "fêtés" en 2011, des difficultés bien plus importantes qu'avant pour trouver de l'emploi, a-t-elle expliqué lors d'un entretien avec l'AFP.

A la rentrée 2013, elle a finalement repris un travail à temps partiel, trouvé par elle-même avant l'été et sa rencontre médiatique du président, pour faire de la surveillance dans une école. Cet emploi lui donne des ressources similaires à celles que lui procurait l'allocation spécifique de solidarité, soit environ 500 euros par mois.

Mme Michaud n'a pas été contactée par les services de l'Etat ni par les élus de son département après le passage du président. Elle se bat désormais pour trouver un financement pour faire une formation dans les ressources humaines, et pouvoir mettre au profit des autres son expérience de la vie et de l'emploi.

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