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Documents Snowden: la diplomatie française espionnée par les Américains

Une affiche de soutien à Edouard Snowden à Hong Kong, le 18 juin 2013 [Philippe Lopez / AFP/Archives] Une affiche de soutien à Edouard Snowden à Hong Kong, le 18 juin 2013 [Philippe Lopez / AFP/Archives]

Le gouvernement américain a espionné les réseaux privés de communications du ministère français des Affaires étrangères, du système bancaire international Swift et de Google, outre la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, selon de nouveaux documents révélés par la télévision Globo du Brésil.

Ces nouveaux documents de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), fournis par l'informaticien américain Edward Snowden au journaliste américain Glenn Greenwald qui vit à Rio de Janeiro, montrent un power point du programme Royal Net daté de mai 2012 destiné à l'entrainement point par point de nouveaux agents pour espionner les réseaux d'entreprises privées, des gouvernements et des institutions financières.

Sous le titre "de nombreuses cibles utilisent les réseaux privés" apparaît d'abord le géant pétrolier brésilien Petrobras mais aussi le ministères des Affaires étrangères, le système Swift, qui réunit plus de 10.000 banques de 212 pays et règle les transactions financières internationales, ainsi que Google et Microsoft, qui ont pourtant collaboré avec la NSA, d'après les documents diffusés dimanche soir.

Toutefois, les documents diffusés ne montrent pas le contenu de l'espionnage présumé de ces institutions.

Le nom d'autres entreprises surveillées a été effacé pour ne pas compromettre les enquêtes sur le terrorisme, selon la TV Globo.

Le directeur des services de renseignements américains, James Clapper, a répondu aux accusations dans un communiqué dimanche.

"Les États-Unis recueillent les renseignements étrangers- comme le font tous les gouvernements- pour améliorer la sécurité de leurs citoyens et protéger leurs intérêts et ceux de leurs alliés dans le monde", a-t-il affirmé.

"Ce que nous ne faisons pas, et nous l'avons dit à maintes reprises, c'est d'utiliser notre capacité de renseignements étrangers pour voler des secrets commerciaux de compagnies étrangères (...) et les fournir à des compagnies américaines pour améliorer notre capacité de concurrence internationale", a souligné M. Clapper.

Mais l'espionnage de Petrobras "contredit ce qu'affirme la NSA, qu'elle ne fait pas d'espionnage commercial", a souligné la TV Globo.

Le chiffre d'affaires annuel de la Petrobras est de 280 milliards de reais (quelque 93 milliards d'euros au change actuel) et la compagnie est numéro un mondial d'exploitation de pétrole en eaux très profondes, a ajouté la TV Globo qui a dit ne pas connaître l'étendue de l'espionnage ni avoir de pistes sur ce que les services secrets américains recherchaient.

Il y a une semaine, la TV Globo avait déjà révélé à travers des documents de Snowden datant de juin 2012 que les communications de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, avaient été espionnées par les Américains, un fait qualifié "d'inacceptable" par Brasilia.

En juillet, le quotidien O Globo avait révélé - sur la base des mêmes documents - que le Brésil faisait partie d'un réseau de 16 bases d'espionnage des services secrets américains.

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