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Pas d'extradition pour un membre présumé des Pink Panthers

Des mains de femmes couvertes de bijoux [Sam Panthaky / AFP/Archives] Des mains de femmes couvertes de bijoux [Sam Panthaky / AFP/Archives]

La justice française a rejeté mercredi la demande d'extradition vers la Suisse d'un membre présumé des "Pink Panthers", un célèbre gang international de braqueurs, arrêté le 19 août dans le sud de la France.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes a motivé sa décision par le fait que Zoran Tomovic, 47 ans, était de nationalité française au moment des faits, en 2011, et que la France n'extradait pas ses ressortissants.

La Suisse l'accuse de plusieurs braquages de bijouteries.

La chambre de l'instruction a par ailleurs reporté au 25 septembre l'examen de la demande d'extradition formulée par la Macédoine pour un assassinat perpétré en 1993, affaire pour laquelle il avait été condamné par contumace en 1998.

A cette même date, la cour se prononcera également sur sa demande de remise en liberté. Né au Monténégro et de nationalité franco-macédonienne, l'homme a été placé en détention le 19 août. Ce membre présumé des "Pink Panthers" ou "Panthères roses", une fameuse bande de braqueurs de bijouteries de luxe, faisait partie des cinq détenus qui s'étaient évadés le 14 mai de la prison de Lausanne avec l'aide de complices extérieurs.

Le lendemain, deux des cinq évadés avaient été arrêtés. Deux sont encore dans la nature, dont le meneur, un Serbe de 45 ans, membre présumé des "Pink Panthers".

Zoran Tomovic aurait opéré, outre en Suisse, en Allemagne, en Autriche, à Monaco, Londres, Tokyo, Paris ou Dubai, comme l'ont fait les membres de ce gang allant de capitale en capitale.

La police l'avait interpellé chez lui à Bédarrides, à une quinzaine de kilomètres au nord d'Avignon. Il avait tenté de s'échapper par une fenêtre.

Le gang des "Pink Panthers", qui compterait quelque 220 membres issus des pays de l'ex-Yougoslavie, s'est forgé une réputation de "professionnels du casse" en s'attaquant aux bijouteries de luxe du monde entier, faisant preuve "d'une maîtrise et d'un sang-froid impressionnants", selon les sources policières.

Le gang doit son nom aux policiers anglais qui l'avaient surnommé ainsi après un braquage à Londres en 2003 où un diamant avait été dissimulé par l'un des braqueurs dans une crème de beauté, comme dans un des films de la série de la "Panthère rose" réalisés par Blake Edwards à partir de 1963.

Ce gang est soupçonné avoir volé pour plus de 250 millions d'euros de bijoux au cours de ces dix dernières années.

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