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Kristian Vikernes raconte sa garde à vue très "correcte"

Un homme, probablement le Norvégien d'extrême droite Kristian Vikernese, devant sa maison, à Salon-La-Tour, le 18 juillet 2013 [Nicolas Tucat / AFP] Un homme, probablement le Norvégien d'extrême droite Kristian Vikernese, devant sa maison, à Salon-La-Tour, le 18 juillet 2013 [Nicolas Tucat / AFP]

L'extrémiste norvégien Kristian Vikernes en garde à vue dans une une procédure terroriste n'ayant abouti à aucune charge raconte son arrestation sur son blog où il loue le comportement "exemplaire" des policiers.

Vikernes a posté vendredi soir et samedi sur son blog un article en deux parties intitulé "Terrorism in France" (Terrorisme en France), où il écorne également la police norvégienne, accusée de fabriquer des preuves.

Mardi dit-il, c'est un "grand bang" qui l'a réveillé. "Heureusement j'ai immédiatement vu qu'il s'agissait de la police et je n'ai donc pas cherché à prendre quelque-chose pour me défendre mais mis mes bras en l'air".

Le Norvégien de 40 ans livre ensuite l'enchaînement de pensées qui l'ont traversé, y compris la crainte que son "caleçon horriblement orange", acheté dans un lot de trois, ne soit photographié par la police.

"Ils m'ont simplement interpellé en me passant les menottes dans le dos, en me mettant face contre le lit. A ma grande surprise ils ont aussi interpellé ma femme enceinte et lui ont passé les menottes, laissant mon plus jeune fils assis là, sous le choc, sans la protection de sa mère".

Les policiers, raconte-t-il, ont saisi des livres, cinq chargeurs de fusils, et tout un arsenal d'armes: fusil à répétition de Remington CZ 527, deux fusils 22 long-rifles, un fusil de chasse, deux carabines à air, des couteaux de chasse, des couteaux de survie, trois arbalètes, un glaive, un sabre, deux lances.

Pendant ce temps selon lui, sa femme, installée sur une chaise, menottée, saignait du nez devant ses enfants.

Les policiers les ont ensuite emmenés au commissariat où, assure-t-il, il a été bien traité. Les policiers de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), qui avaient des ordres "d'en haut", "ont juste tenté de clarifier", les choses.

"J'étais choqué vu mon expérience de la bande de voyous connue comme la police norvégienne (...): je parlais à des policiers qui faisaient leur travail".

"Pas de faux témoignages. Pas de preuves fabriquées", écrit-il en louant aussi la politesse et le professionnalisme des policiers de Brive.

Surnommé Varg ("loup" en norvégien), il avait été interpellé mardi avec son épouse à leur domicile de Salon-la-Tour (Corrèze). Il devra finalement seulement répondre de faits de "provocation à la haine raciale" en raison notamment de ses écrits sur son blog (thuleanperspective.com).

Vikernes, ex-musicien de black metal d'extrême droite, a tué un rival artistique à coups de couteau, en août 1993. Le meurtre lui avait valu 21 ans de réclusion.

 

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