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Le prof extorquait de l'argent aux parents

Photo prise le 27 février 2013, de Rodolphe Miller, un enseignant de lycée soupçonné d'avoir extorqué de l'argent à des parents [Francois Lo Presti / AFP/Archives] Photo prise le 27 février 2013, de Rodolphe Miller, un enseignant de lycée soupçonné d'avoir extorqué de l'argent à des parents [Francois Lo Presti / AFP/Archives]

Le procès d'un enseignant de lycée soupçonné d'avoir extorqué de l'argent à des parents pour éviter à leur fils d'être exclu de l'établissement s'est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord).

Rodolphe Miller, 54 ans, est poursuivi pour avoir réclamé 7.500 euros en juin 2012 aux parents d'un élève de terminale d'un lycée professionnel d'Aulnoye-Aymeries (Nord), qui lui avait lancé six mois plus tôt une boulette de papier d'aluminium au visage.

Selon les parents, l'enseignant vacataire leur avait assuré qu'en contrepartie, il ne donnerait pas de suite à l'incident et renoncerait à toute poursuite, ce qui avait été officialisé dans une "convention d'indemnisation" signée par les deux parties.

Mais l'élève avait été exclu définitivement du lycée lors d'un conseil de discipline le 10 janvier, au cours duquel la direction de l'établissement avait découvert le pot aux roses. Les parents avaient alors déposé plainte.

Les parents ont un revenu modeste, environ 1.200 euros par mois, selon leur avocat Me Emmanuel Riglaire.

Le 29 janvier, le professeur avait été placé en garde à vue et laissé en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre dans un établissement scolaire.

L'enseignant s'était dit "victime de la famille" de l'élève et avait assuré avoir rapporté les faits "au proviseur adjoint".

Rodolphe Miller est poursuivi pour extorsion ainsi que pour faux et usage de faux. Sa compagne, âgée de 50 ans, est poursuivie pour complicité.

M. Miller encourt un maximum de sept ans de prison au titre de l'extorsion.

La famille, partie civile, va demander le remboursement des sommes extorquées au titre des dommages et intérêts, ainsi qu'une réparation du préjudice moral, selon Me Riglaire.

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