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Mort de Zyed et Bouna : non-lieu requis

Rassemblement à Clichy-sous-bois, le 27 octobre 2007, deux ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un transformateur EDF [Stephane de Sakutin / AFP/Archives] Rassemblement à Clichy-sous-bois, le 27 octobre 2007, deux ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un transformateur EDF [Stephane de Sakutin / AFP/Archives]

L'avocate générale de la cour d'appel de Rennes, Hélène Catton, a requis mardi un non-lieu pour deux policiers impliqués dans une course-poursuite qui s'était soldée par la mort de deux adolescents, électrocutés dans un transformateur EDF, en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Après la cassation en octobre dernier d'un non-lieu dans cette affaire, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a examiné le dossier mardi et rendra sa décision le 20 septembre.

La mort des deux jeunes gens, âgés de 15 et 17 ans, avait provoqué une vague d'émeutes dans les banlieues françaises. Initialement, les policiers avaient été renvoyés en correctionnelle pour "non-assistance à personne en danger".

A l'issue de l'audience, Daniel Merchat, l'avocat des policiers, s'est dit "satisfait" des réquisitions du parquet général. "Renvoyer (en correctionnelle) des personnes contre lesquelles il n'y a aucune charge, j'appelle cela de la +poutinerie+", a-t-il déclaré à la presse, en référence au président russe Vladimir Poutine.

Il a également estimé que la procédure relevait de la "flicophobie" et de la "flicophagie".

Jean-Pierre Mignard, l'un des avocats des familles des adolescents, a déploré "qu'au bout de huit ans, il y ait toujours un blocage" dans ce dossier.

Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, avaient péri électrocutés le 27 octobre 2005 dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés lors d'une course-poursuite avec la police. Un troisième jeune, Muhittin Altun, 17 ans au moment des faits, avait été grièvement brûlé.

L'affaire avait été le déclencheur de trois semaines d'émeutes urbaines dans les banlieues. L'état d'urgence avait même été décrété le 9 novembre.

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