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Mort de Marie-Jeanne : l'auteur présumé devrait être jugé pour meurtre

Des milliers de personnes défilent, le 24 juin 2011 à Tournon-sur-Rhône en hommage à Marie-Jeanne Meyer [Jeff Pachoud / AFP/Archives] Des milliers de personnes défilent, le 24 juin 2011 à Tournon-sur-Rhône en hommage à Marie-Jeanne Meyer [Jeff Pachoud / AFP/Archives]

Anthony Draoui, meurtrier présumé d'une jeune joggueuse, Marie-Jeanne, dont le corps en partie calciné et enterré avait été retrouvé en Ardèche en juin 2011, devrait être jugé pour "meurtre", sans préméditation, au regret de la famille, qui a annoncé vendredi son intention de faire appel de l'ordonnance de mise en accusation.

Le juge d'instruction du tribunal de grande instance d'Avignon a rendu une ordonnance de mise en accusation pour "meurtre" à l'encontre d'Anthony Draoui, qui a reconnu avoir poignardé à mort la lycéenne, a-t-on appris auprès du tribunal d'Avignon.

Le drame était intervenu le 21 juin 2011, alors que Marie-Jeanne Meyer était partie faire un jogging près du campement précaire où ce marginal de 21 ans vivait depuis plusieurs semaines, en rupture de la société, sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône.

L'avocat de la famille Meyer, Me David Metaxas, a annoncé à une correspondante de l'AFP son intention de faire appel de cette ordonnance, regrettant que la préméditation et la circonstance aggravante n'aient pas été retenues.

"Pour nous, Anthony Draoui a réfléchi à comment il l'a fait. S'il a commis un meurtre comme il le dit, on ne peut que être perplexe du sang-froid dont il a fait preuve par la suite", a-t-il indiqué.

"Il a reconnu lui-même qu'il a tenté d'embrasser Marie-Jeanne et qu'elle a refusé, ce qui caractérise une agression sexuelle, c'est une circonstance aggravante" passible de la réclusion criminelle à perpétuité, a-t-il ajouté.

Le jour même où le corps de Marie-Jeanne était découvert, partiellement carbonisé et enterré dans un trou, Anthony Draoui était arrêté pour l'agression d'une coiffeuse qu'il avait menacée d'un marteau en réclamant la caisse.

A l'issue de sa garde à vue, il s'était enfui en Espagne, vers Barcelone, pour une cavale qui avait duré jusqu'à sa remise aux autorités française en gare de Cerbère (Pyrénées-Orientales), après un banal contrôle ferroviaire, et son identification en juin 2012.

Mis en examen pour homicide volontaire le 8 juin 2012, il est depuis écroué à la prison du Pontet (Vaucluse).

Son procès devant les assises d'Ardèche devrait au cours du premier semestre 2014.

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