Le scandale du Mediator arrive devant la justice. Le procès s'est ouvert cet après-midi, un an après avoir été interrompu pour des problèmes de procédure. Jacques Servier était présent.
Quelque 700 parties civiles, victimes présumées de ce médicament retiré du marché en 2009 en raison des risques cardiaques encourus par les patients, demandent réparation devant le tribunal correctionnel de Nanterre.
Elles reprochent à Jacques Servier, 91 ans, fondateur des laboratoires du même nom, d’avoir «délibérément» menti à ses patients sur la composition de ce médicament destiné aux diabétiques mais largement prescrit comme coupe-faim.
Il comparaît avec quatre anciens cadres du laboratoire, pour «tromperie aggravée» et encourt quatre ans de prison.
Commercialisé de 1976 à 2009, le Mediator aurait provoqué au moins plusieurs centaines de décès en France.