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L’alcoolisation excessive des jeunes inquiète la police

Image d'illustration. Image d'illustration.[AFP]

Ils s’achètent des bouteilles, s’enivrent, et vont peut-être passer… une sale soirée. La préfecture de police de Paris (PP) se penche aujourd’hui, lors d’un colloque, sur le problème de l’alcoolisation excessive des jeunes.

Un phénomène pointé depuis plusieurs années et qui va bientôt revenir sur le devant de la scène. «Avec l’arrivée des beaux jours, les pique-niques dehors, la fin de l’année scolaire, de nombreux jeunes vont se rassembler et sortir, avec beaucoup d’alcool», s’inquiète ainsi la PP.

Elle veut les sensibiliser sur les risques encourus : violences, accidents sur la route, agressions sexuelles, comas éthyliques… Bordeaux, Nantes ou encore Rennes, face à ces problèmes, ont développé ces dernières années des «plans alcools» (restriction de ventes, sensibilisation, surveillance fluviale).

 

Le but : finir sous table

Pour certains spécialistes, la consommation des adolescents est aujourd’hui plus précoce et plus forte, notamment avec la mode du «binge drinking», ou biture express, importée des pays anglo-saxons.

Le sociologue Michel Fize note deux nouveautés : la prise d’alcool en soirée n’est plus la transgression d’un tabou, mais une norme. Et lorsqu’il y a excès, les limites sont repoussées. «Il y a quelques décennies, le but était de pouvoir encore marcher droit. Maintenant, c’est de finir sous la table». 

L’alcool est aujourd’hui présent dès la 6e : un collégien sur six et trois lycéens sur cinq reconnaissent avoir déjà été ivres, selon le dernier Bulletin épidémiologique de l’InVs. Et les «cuites» augmentent vite avec l’âge. En 5e, 7 % des élèves en ont une au moins une fois par mois, contre 27 % à la fin du lycée. La consommation régulière d’alcool (dix fois au moins dans le mois), elle, concerne 24 % des terminales.

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