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Alès : manifestation anti-corrida

Des opposants à la corrida, le 20 octobre 2012 à Nîmes [Sylvain Thomas / AFP/Archives] Des opposants à la corrida, le 20 octobre 2012 à Nîmes [Sylvain Thomas / AFP/Archives]

De 4.000 à 5.000 manifestants anti-corrida selon les organisateurs, 1.200 selon la police, ont manifesté samedi après-midi dans le centre-ville d'Alès (Gard) alors que devait se tenir la première des trois corridas de la Féria de la cité cévenole.

Des manifestants de Barcelone (Espagne) et d'Italie, vêtus d'un tee-shirt rouge barré d'un "no corrida", ont répondu à l'appel du Comité radicalement anti-corrida (Crac) qui organise trois rassemblements dans le week-end, un samedi et deux dimanche, avant chacune des corridas.

"Si les corridas ont lieu ce pourrait être les dernières à Alès", a ainsi lancé le président du CRAC, Jean-Pierre Garrigues, se disant satisfait du succès du rassemblement.

Le Cortège s'est mis en marche vers 16H30 du parc Colombier, et non pas du parc du Bosquet à côté de la mairie comme le souhaitaient initialement les organisateurs, pour rejoindre en longeant le Gardon la clinique Bonnefon à 300 mètres des arènes.

Le 7 mai, la mairie d'Alès avait pris deux arrêtés pour interdire les rassemblements près du centre-ville et des arènes, craignant des affrontements violents avec les aficionados.

Les défenseurs des animaux ont battu le pavé samedi après-midi scandant alternativement, "basta corrida", "la torture n'es pas notre culture", "la corrida on n'en veut plus", tandis que sur de nombreuses pancartes représentant des taureaux ensanglantés on pouvait lire "culture?" ou "patrimoine?". Des mentions faisant référence à l'inscription de la tauromachie à la liste du Patrimoine immatériel français, demandée en avril 2011 par l'Observatoire national des cultures taurines, une instance créée en 2008 à Arles (Bouches-du-Rhône).

 
 

Une guerre de procédure s'était alors engagé entre les anti-corrida et la mairie d'Alès avec la préfecture comme arbitre : le Crac qui avait déposé un référé liberté contre les deux arrêtés municipaux a été débouté jeudi par le tribunal administratif, mais la préfecture a autorisé la manifestation, en écartant légèrement le circuit emprunté par le cortège des lieux sensibles du centre ville.

Les organisateurs prévoient de manifester dimanche matin et après midi avant les deux autres corridas du week-end.

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