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Justice : renvoi requis des fondateurs de Franprix

Le logo Franprix [Loic Venance / AFP/Archives] Le logo Franprix [Loic Venance / AFP/Archives]

Le parquet de Créteil a requis le renvoi en correctionnelle de trois membres de la famille Baud, fondatrice des magasins Franprix, pour abus de confiance, un énième épisode judiciaire dans le conflit qui oppose cette famille au groupe Casino.

Le parquet requiert le renvoi de Robert et Bernard Baud, les fils du fondateur Jean Baud décédé en 2012, ainsi que d'un gendre, François Fiat, pour abus de confiance au préjudice de la société Baud et de trois salariés.

Il leur est reproché d'avoir perçu un intéressement aux bénéfices normalement réservé aux salariés. Or, en tant que mandataires sociaux et dirigeants, ils ne pouvaient prétendre à ce type de rémunération. Il eut notamment fallu qu'ils aient un contrat de travail.

Les Baud estiment pour leur part qu'ils travaillaient de fait dans la société et qu'ils étaient en droit de toucher cette rémunération au même titre que les salariés.

Le préjudice représenterait plusieurs centaines de milliers d'euros.

Il appartient désormais au juge de suivre ou non l'avis du parquet.

Casino et la famille Baud, actionnaire minoritaire des enseignes Franprix et Leader Price, se livrent à une guerre ouverte depuis 2007, date à laquelle les Baud ont été débarqués de la direction du groupe qu'ils avaient fondé. Casino était entré au capital de Franprix et Leader Price en tant qu'actionnaire majoritaire en 1997.

Les deux parties multiplient les actions en justice.

En 2010, Robert Baud avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour le financement frauduleux de travaux de rénovation d'un hôtel de luxe en Bretagne.

En février 2011, Casino avait été condamné à payer aux Baud 52 millions d'euros correspondant à un complément de prix pour le rachat de leurs parts dans les enseignes Franprix et Leader Price.

Et en décembre 2011, un tribunal arbitral avait condamné Casino à leur payer 7,25 millions d'euros pour avoir cédé Leader Price en Pologne au britannique Tesco en 2006 sans respecter un droit de préférence.

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