En direct
A suivre

L'usine PSA d'Aulnay acte sa propre fermeture

L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 10 avril 2013 [Fred Dufour / AFP/Archives] L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 10 avril 2013 [Fred Dufour / AFP/Archives]

Le comité d'entreprise (CE) de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a formellement acté mardi la fermeture du site en 2014, la mesure la plus lourde et la plus symbolique du plan social entériné la veille au niveau du groupe.

"Le PSE est validé au niveau local à 15H23 (...), ce n'est pas évident mais c'est la vie", a déclaré à l'AFP Brahim Loujahdi, délégué CFTC.

"C'est un soulagement, les gens n'en peuvent plus", a ajouté Tanja Sussest, du SIA, le syndicat majoritaire à Aulnay. "Le plus dur reste à venir (...) que l'on assure l'avenir des salariés", qui vont à partir de jeudi pouvoir choisir entre les différentes mesures de mobilité externe, départs volontaire en retraite ou reclassement interne proposés, a-t-elle poursuivi.

Cette validation fait suite à l'avis favorable rendu lundi par le comité central d'entreprise (CCE) au plan dans sa globalité, qui prévoit la fermeture d'Aulnay ainsi qu'une restructuration sans précédent, annoncées il y a neuf mois par la direction du constructeur automobile.

"Même si c'est formel, ça permet aux uns et aux autres de s'exprimer. C'est important", a estimé une porte-parole de la direction à l'issue de sept heures de CE.

 

2.500 salariés sur le site d'Aulnay

L'usine est paralysée depuis plus de trois mois par une grève, encore poursuivie par la CGT et la CFDT locales. Emmenés par Jean-Pierre Mercier, les grévistes, qui ne font pas l'unanimité sur place, ont multiplié les actions coup de poing pour attirer l'attention sur le sort de l'usine, qui emploie encore 2.500 salariés.

Selon Patrice Zahn, représentant CGT au CE d'Aulnay, "tous les syndicats ont voté mardi contre le plan de réduction des effectifs", tandis qu'ils étaient divisés sur les mesures d'accompagnement. "Dans la forme, ça ne change rien. C'est juste le signe que ce plan de licenciement n'est pas accepté par l'ensemble des salariés", a-t-il ajouté.

Selon les syndicats, l'usine, qui ne tourne déjà plus que le matin, pourrait passer à une seul équipe de production dès le 10 juin, une date qui doit être entérinée par un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), convoqué le 17 mai.

Mais la direction a assuré à l'AFP que ni la date du passage à une équipe, ni celle du CHSCT n'a été fixée. "On va d'abord observer à quelle allure les gens partent pour savoir si on passe effectivement à une équipe", a précisé la porte-parole.

 

2012, l'année noire de PSA

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités